Marche dans un champ de cerisier { Privé : Caracole Nan }

Le vent qui souffle, le chant d'un oiseau si délicat, qui siffle dans ses oreilles comme une douce mélodie, la caresse d'une fleur et l'odeur du miel, marchant tranquillement entre les cerisiers, un morceau de blé dans la bouche, les yeux plongés dans le vide, Tayla était heureuse.
Elle sortait d'une nuit avec un inconnu, un homme d'une cinquantaine d'années au ventre rond, à la voix roque et assourdissante. Elle n'avait prit aucun plaisir, l'acte de chaire n'étaient pour elle plus qu'une promenade de santé, le mot plaisir ne définissait même plus ce genre de rituel, elle voyait plus ça comme une tare. Malgré tout, peut être masochiste, elle recherchait la perle rare, l'homme ou la femme, qui sait ? Avec qui le moment serait magique. Mais il tardait à venir, elle s'en souciait peu.
A cet instant précis, rien ne la perturbait, ni le petit animal grimpant à l'arbre, ni le fier cavalier la croisant d'un regard assassin.

La jeune femme contempla soudain le ciel bleu, il était l'infinie beauté et la clarté qui illumine ses pas hasardeux. Elle lui devait la vie, elle lui devra la mort, il l'a vu naitre, la verra plonger dans un sommeil éternel. Chaque jour on le croise sans jamais se soucier de ce qu'il pense de nous. Alors Tayla, naïve devait trouver une réponse.

"Bonjour, ô grand ciel bleu, ta parure m'éblouit tant tu es beau, tu dois être le plus bel étalon, et pourtant jamais tu ne t'exprimes, toi, reflet de la mer, que penses tu de nous ? Simples mortels."

Le silence fut roi, seul le serpent tombant d'une branche sortit Tayla de ses pensées, elle fit la moue, en voulut même à cet puissance qui l'avait nié, elle boudait le ciel, comme on boude un garçon qui a tiré nos cheveux quand on est petite, ou l'écureuil qui dévisage mais s'enfuit à la première marque de tendresse. Déçu, elle continua son périple, qui n'avait aucun but, juste marcher dans ces étendues d'herbe, prendre un bol d'air frais, chantonner des airs de campagne.

"Ce petit chemin qui sent la noisette... Me rappelle soudain ce grand jour de fête ...."

Mais voilà, toutes les belles choses ont une fin, un cri se fit entendre à travers l'orée du bois, une jeune femme, ou un enfant, insouciante Tayla hésita longuement avant de se décider à aller voir si la scène était horrible, elle rêvait de voir se faire égorger un jeune bébé, pour ensuite humer l'odeur de ses cheveux si fins, et lécher délicatement le sang encore frais. Ou bien, devait elle aider ce pauvre individu, pour lui éviter une mort affreuse, non bien sur que non. Elle fit un grand bond en avant, mais pensa aux conséquences de ses actes, si elle y allait, peut être serait elle engager dans un combat sans fin, dont elle sortirait surement perdante, ou n'était-ce qu'un simple ébat amoureux, et la femme trop sure d'elle avait poussée un cri trop fort.

*Allez ! La vie est faite de surprise, si je saute pas sur l'occasion, la pensée d'avoir raté un évènement me hantera jusqu'à demain, ça serait bien dommage.*

Fièrement, mais avec prudence, Tayla furtivement marcha en direction du bruit qu'elle avait entendu, une fois sur le lieu dit, elle découvrit avec stupeur un petit lac emplit du sang d'une pauvre Elfe errante. Scène macabre, ou délice aux yeux de l'humaine, qui en perdit la tête. Tayla avait des passions, serte il y avait les hommes, la nourriture, mais le sang, ce mets délicieux, qui dilate les papilles, voilà qu'elle en bavait. Elle sortit le corps de l'Elfe, scruta les alentours, pour vérifier s'il n'y avait nulle âme perverse, ou assassine. Puis elle plongea toute habillée dans la marre de sang, riant aux éclats.

"... Où plusieurs gredins me prenais la tête... Mais comme j'suis bourrins, je leurs pète la tête..."

Et me voila nu, sifflant un air rythmé une serviette autour du cou, pour seul censure de mes partis un grand bac de bois. Je mes la main dans le sang pour en vérifier la température, je pose ma serviette a coté ainsi que le bac et ni une ni deux, je rentre dans l'eau... Tiens? C'est serré... Et moelleux... Mais qu'est-ce que c'est? Tien? c'est doux, c'est chaud, ca ce mange sans fin, sa se tripote sans fin mais oui mais oui, ce sont des seins.

"Oh? Excusez moi, je me suis préparé un bain, et je ne vous ai pas vu... "(Je la tripote toujours... Hum... un bon petit B... 95? Pas de soutien gorge...)

Après une rapide analyse, je tend une main rouge vers un des bord de la petite marre où est posé le petit bac. Petit bac contenant tout le nécessaire de soin capillaire et a l'acte sexuel. Des huiles au parfum pénétrant... A base de produit naturel... Un petit morceau de matière inconnu, de forme allonger et relativement volumineux que j'appelle Michel, et c'est un dieu. Bref, bien d'autre chose encore.

"Vous pourriez me passer la petite bouteille là-bas? Et le savon aussi... Mes cheveux tourne violet et non bleu si ils trempent trop longtemps..."

Je m'étire longuement puis après l'avoir bien observé lui dit : "C'est agréable, n'est-ce pas? Et c'est très bon pour la peau en plus, le sang d'elfe."

Je tourne les yeux vers elle. Jeune, Belle, Dévergondé, apparemment masochiste et/ou fétichiste. Appétissante? oui. Le vent me porte sont parfum entre deux effluves ensanglanté. Un parfum d'homme. C'est récent... Amusant!

Seule dans le marécage tinté de rouge, Tayla se déshabilla donc naturellement, elle nagea dans ces eaux imprégnées du sang d'une pauvre Elfe qui fut, quelques secondes plus tôt égorgée par un être des plus diaboliques. Elle ne tarda pas à gouter ce mets délicieux, s'étalant sur le visage une coulée de sang frais. Elle sourit, c'était agréable.
Une pulsion l'envahit, Tayla se devait de plonger au fond de l'endroit, elle projeta son corps dans l'eau trouble, éclaboussant tout être autour, nageant dans les bas fonds, une sensation bizarre finit par la faire sortir...

Alors que pensive, elle bougeait les bras en même temps que les jambes pour avancer, une main, agile, frêle caressa sa poitrine. La sensation fut agréable, mais troublante, elle ne s'y attendait tellement pas qu'aussitôt elle émergea sa tête et s'écria :

"Ô, qui que vous soyez je suis innocente !"

Son vis à vis, un homme à l'allure étrange semblait tout à fait naturel malgré son acte obscène. Tayla en était perturbée, nue devant un inconnu, elle rougit aussi sec.
Il lui demanda du savon et du shampoing, elle poussa un rire nerveux, et tremblotante, frissonnante, elle s'agrippa au rebord, et lui envoya l'objet de ses désirs. Elle resta bouche-bée, ne pouvant prononcer le moindre mot devant cet homme qui n'avait aucun gêne, totalement libre.
Il finit par lui parler de ce sang dont était fait cette eau chaude.

*Bon pour la peau ? Il est pas un peu fou lui ?*

Tayla, choquée se demanda si il n'était pas l'assassin, la peur l'envahit finalement, devait elle fuir devant un être surement psychopathe ? Avait elle été envouté comme cette pauvre Elfe, elle allait rejoindre son triste sort. C'est alors avec un grand sourire, qu'elle opta pour une solution intermédiaire, sympathisé avec lui, combattre le mal par le mal.
Avalant sa salive, prenant son courage à deux mains, cachant son corps trop dénudée le plongeant jusqu'au cou dans l'eau, elle entama une discussion :

"Ravis de vous rencontrer... Gnn... Je m'appelle Tayla, et puis ! J'aime beaucoup vos doigts"

Elle se rendit compte que cette dernière exclamation serait peut être sa dernière, Tayla, la gaffeuse de l'ombre. Elle recula discrètement, lui lançant quelques sourires sensuels pour qu'il ne voit que du feu.

"Pardonnez-moi, mais je vais me rhabiller"

Ne s'attardant pas en dehors de l'eau sans vêtement, elle prit sa tunique, son collant déchiré en quelques points, son soutien-gorge et sa culotte, elle enfila le tout d'une traite. Elle eut du mal à cause de l'eau qui ruisselait sur chaque parcelle de son anatomie. Finalement, le dernier lassé de ses bottines serré, Tayla s'assit inconsciemment au sol. Et ne prononça plus un mot, sa respiration se stabilisa, elle regardait le vide un air béat de petite fille.

"Vous allez bien?"

Je penchais la tete vers elle. La regardant entre deux mouvement de main... pleine de... Shampoing.

"Vous savez, vous pouvez revenir, c'est juste que j'aime me rappeler certaine chose..."

Lubrique? A ca non! Lubrifié, peut etre, lubrique, jamais. Je ne suis qu'un pauvre petit homme tellement enfermé dans la liberté.

"Une de mes ex etait relativement sadique... Alors j'ai pas perdu l'habitude de ces bain tout rouge... Bref, c'est une longue histoire."

Aller, je prend le savon et je savonne bien sous les bras, tout le corps. Tien? Et le dos? Non... Je ne peut pas lui demander... Ca serait trop... Ou pas...

"Vous pourriez m'aider? J'ai un peu de mal a atteindre mon dos."

Je lui tend le savon en la regardant droit dans les yeux. Cheveux bleus, elle aussi? C'est rare. Un signe du destin? Non. c'est juste rare. Elle etait belle. Avec sont faux air de jouvencelle en mal de sexe. Et dans ses yeux? Une peur réel? Pff... Je m'en retourne presque désintéressé, en regardant les arbres autour. La lumiere filtrait a travers les feuilles captive. Comme le sang, qui, dans la prison du corps, ne peut qu'aller et venir. Sans arret. Pourquoi ne serait-il pas libre?... Je deviens glauque, la...

"N'y a-t-il rien de plus beau que la liberté? Regardez. Ici, je peut faire ce que je veux. Pour seul limite le monde même. Enfin, si le monde est une limite."

Je levais le doigt et je le faisais tourner pour solidifier quelque poussière de vairre. Puis je soufflais dessus pour les envoyer dans les air. Tout de suite, Le soleil joua sont rôle. Et nous voila sous un ciel étoilé en plein jour. Scintillante, la poussière resta un moment en suspend, du fait d'un vent leger.

"Je peut crée une fausse nuit. Ou bien, la neige."

Soudain le vairre tomba a petite goutte. Dans la marre sanglante.

"C'est beau un monde ou tout n'est que chaos. Ou rien n'est vrai. Ou tout est faux. Ou tout est possible."

Je l'entendis déglutir. Tss...

"Je ne vous ferez rien. Du moins, pas sans votre consentement. Je ne suis comme l'autre. Puisqu'il me semble que le parfum que vous portiez n'était pas vraiment le votre."