Nom : Laosania
Prénom : Lou
Âge : 22 ans
Description Physique : Lou se définit comme une petite chose, mais son apparence ne vous dira pas le contraire. Elle n'est pas grande (environ 1m60) et toute menue. En gros si vous voulez un oreiller pour la nuit, messieurs, vous trouverez plutôt un os. Ce n'est pas non plus une mam'zelle Musclor, elle n'est pas flasque mais n'a pas les capacités physiques d'une combattante. Elle a le teint clair et les pommettes hautes quoiqu'assez effacées, de superbes cernes et un petit nez peut-être trop timide. Ses yeux son bridés et expressifs et pas bordés de longs cils comme certains les aiment. Tous comme ses cheveux, ils sont noirs. Ces derniers sont longs, très longs, raides et épais. Ils sont souvent attachés pour dégager son visage et ne pas la gêner, mais elle reste toujours dans la simplicité. Entre ses sourcils apparaît une marque un peu étrange. Elle ne sait pas d'où ça sort mais il paraît que c'est de famille, sa mère avait la même et c'était dans la tradition de reproduire cette marque sur toutes les filles. Elle a sur le ventre toute une série de cicatrices qui ne sont pas belles à voir. Elles forment une espèce de damier irrégulier dont les traits semblent vouloir dire quelque chose sans qu'on sache vraiment quoi.
Elle est en général avenante et souriante, assez féminine dans sa manière d'être ce qui contraste avec son habillage plutôt masculin. Lou sera la plupart du temps en noir car discret et toujours bien bien couverte. Donc pas de jupe, une veste et pas de fanfreluches. Elle peut paraître stricte mais elle a plutôt une tenue décontractée. La jeune femme a toujours dans la poche intérieure de sa veste un petit carnet et un crayon qui lui permettent de communiquer plus facilement. Elle a des gestes parfois hésitants, mais toujours légers, par peur de se faire remarquer.
Description Mentale : C'est une jeune femme que l'on peut de suite qualifier d'insouciante. Elle vit au jour le jour sans se poser de questions sur son avenir et préfère réfléchir à d'autres choses qui lui semblent plus intéressantes. Il faut surtout savoir qu'elle est muette, donc à force de ne pas parler aux autres on finit par se parler à soi-même. C'est une jeune femme qui a toujours été dotée d'un esprit critique et un peu sarcastique, quoique toujours de bonne volonté. Elle a appris à communiquer de diverses façons et a développé une philosophie particulière de la chose.
Elle ne s'énerve presque jamais, il faut avouer qu'elle en est presque insupportable à force de tout prendre avec le sourire, mais intérieurement, c'est souvent autre chose. La seule chose qui l'énerve vraiment, c'est elle-même. Lou n'a jamais eu une très haute opinion d'elle-même. Elle a quasiment été élevée comme un garçon depuis que sa mère est mort, c'est-à-dire depuis l'âge de neuf ans, et son père lui a cependant toujours dit qu'étant une femme, elle aurait toujours besoin d'aide car elle ne s'en sortirait pas toute seule. Même si elle sait pertinemment que c'était pour éviter qu'elle fasse n'importe quoi, elle a gardé en tête qu'elle ne s'en sortirait pas sans aide. Mais comme elle a parfois des petits sursauts d'orgueil, elle aime bien se dépasser sans pour autant avoir les capacités pour le faire, ce qui en fait un véritable boulet. La seule chose qu'elle ne peut pas dépasser, c'est sa peur pour les lapins. Si, si, vous verrez, ça peut se comprendre.
Bon, il faut avouer qu'elle a quand même des défauts. C'est quelqu'un de rêveur, un peu trop, et qui n'a pas conscience de tout ce qu'elle fait. On lui reproche de ne pas savoir ce qu'elle veut réellement, et elle n'a pas du tout confiance en elle. Elle s'attache aux gens sans se soucier de ce qu'ils sont ou de ce qu'ils ont fait, ce qui compte est ce qu'elle en a vu. Elle paraît peut-être immature mais c'est simplement qu'elle est encore assez naïve et pense qu'il y a du bon en chacun, ou du moins elle veut le croire et pour cela, elle ne juge personne et se méfie des "on dit".
Histoire : Je ne suis pas grand chose. Enfin si, je suis une petite chose. Une toute petite chose de rien, sans grande importance. Je me demande d'ailleurs si c'est si terrible que ça de n'être rien. Au contraire, je trouve ça tellement reposant. Personne ne compte sur vous pour accomplir de grandes choses, on ne s'attend à rien d'exceptionnel de votre part et si par malheur, vous faites quelque chose qui ne leur convient pas, on ne vous dit rien non plus puisque de toute façon, vous n'êtes pas grand chose.
Mais je ne vous avance à rien en disant tout ça, n'est-ce pas ? Et si vous me disiez plutôt ce que vous voulez savoir.
Ah ? Mon histoire ?
Vous savez, il n'y a pas grand chose à dire. Je suis une jeune femme comme les autres. J'ai grandi avec mon père, ma mère. J'ai un grand-frère un peu plus âgé que moi et un plus jeune. Je ne pense pas que ça sorte de l'ordinaire, si ?
Pourquoi je suis muette ? Vous tenez vraiment à le savoir ?
Non, ce n'est pas de naissance. Ça me gêne un peu, je ne l'ai jamais dit à personne. Mais à vous je pense que je peux le raconter. Vous n'irez pas le répéter, n'est-ce pas ?
C'était il y a deux ans, je crois. Un petit groupe de garçons de mon âge et plus avait décidé de partir à l'aventure. Enfin, plus exactement, ils avaient dans l'idée de terrasser l'un des pires monstres du coin. On en avait entendu parler, mais de là à savoir si cette chose existait. Comme mon frère a abandonné le projet avant de partir pour se marier, on m'a proposé de venir. J'étais...surprise. Oui, pour une fois on me demandait quelque chose. Je ne suis pourtant pas très adroite et plutôt effacée, autant dire pas le meilleur des compagnons de route. Mais étant donné que je sais tenir une arme et m'en servir, on a pensé que par quelque miracle que ce soit, je serve à quelque chose. Mon père aurait vivement protesté si ma mère avait été encore en vie. De toute façon, si elle avait été présente durant mon enfance et mon adolescence, je serai sans doute plus féminine qu'aujourd'hui. Remarque, c'est plus l'absence de ma mère que son éducation elle-même qui m'a manquée. Toujours est-il qu'il a vaguement protesté et m'a menacé de me renier. Je savais très bien qu'il ne le ferait pas. Ce n'est ni un homme dur, ni borné. Il essayait sans doute de m'empêcher de partir sans pouvoir me dire pourquoi il ne voulait pas que j'y aille. Il a en quelque sorte toujours eu plus peur pour moi que pour mes frères. Peut-être parce que je suis une femme ? Je pense plutôt que c'est parce que je ne suis pas dégourdie. Mais dans ce cas, il ne fallait pas m'apprendre à me défendre.
Je suis donc partie avec les amis d'enfance de mon grand-frère. Pourquoi ? C'est une bonne question. Je crois que j'avais envie de voir un peu de monde, de connaître autre chose que la vie d'une jeune femme qui se prépare dans l'idéal à se marier et avoir des enfants, au pire à attendre le prince charmant pour les dix prochaines années à venir. Oh ! Je vous en prie ! Ne me dites pas que je ne suis pas réaliste. On sait bien tous que ça n'arrive qu'à très peu de personnes, ce genre de choses. De toute manière, je n'ai jamais pu tenir en place. Quoique, ce n'est peut-être pas ce qui me définie le mieux. Disons que j'ai une curiosité insatiable. Oui, je crois que c'est plutôt ça. Et puis, j'ai toujours été une rêveuse et une inconsciente. Je crois que je ne mesurais pas le moins du monde ce que je risquais en partant.
Je ne pense pas que ce soit réellement intéressant de vous parler en détail de notre petit périple mais on avait beau dire qu'on était sérieux ou autre...En fait, on a plus passé de bons moments à rire qu'on a accompli de hauts faits. Ce n'était pas déplaisant, bien au contraire. C'est peut-être ça qui m'a induite en erreur. Ils ne perdaient pas de vue leur objectif tandis que je les suivais naïvement en profitant de la bonne humeur ambiante. Et puis, finalement, on y est arrivé. Le principal problème de ce petit groupe, ce n'était certainement pas le courage, ni la détermination mais c'était l'expérience et l'absence évidente de membres suffisamment mâtures pour ne pas nous jeter dans la gueule du loup. Ce qui s'est passé dans les détails, je ne m'en souviens pas. Enfin si, je suis capable de revoir exactement chaque geste, chaque regard mais je n'ai déjà plus de voix pour les décrire, il me serait impossible de trouver les mots pour rendre l'horreur de cette scène. Je suis peut-être trop sensible ou alors j'étais tellement naïve que je ne pensais pas que ça pouvait exister.
Vous voulez vraiment tout savoir ? Je ne pense vraiment pas que ce soit une bonne idée. Ce n'est pas que je ne tiens absolument pas à en parler mais...Vous avez vraiment l'air de croire que ça va me faire du bien d'en parler. Je suis sûre qu'au fond, ce n'est que de la curiosité déplacée. Oh ! Ne soyez pas si susceptible, je vous taquine. Oui, je vais essayer de vous le raconter au mieux.
C'était dans la Forêt des Murmures. Jusque là, nous n'avions rien rencontré de fâcheux, bien au contraire. Ce n'était pas à la forêt qu'ils en voulaient, mais bien à cette créature dont je doutais encore de l'existence. Je suppose que vous avez déjà entendu ces histoires qui commencent par "On dit que dans tel endroit existe un monstre sanguinaire" et où en général, personne n'en est jamais revenu pour le raconter. Eh bien, croyez-moi, il doit y avoir des gens qui en sont revenus pour le raconter. Mais jamais ils ne se vanteront d'avoir assisté à de pareilles scènes. A moins d'être particulièrement vains...Il y avait une sorte de terrier géant aménagé entre deux arbres énormes. Tout autour se tenait une sorte de fortification faite avec de gros rochers. On ne voyait que le haut de la cavité, mais pas ce qui se trouvait devant. Le silence était particulièrement pesant. Même s'ils m'avaient demandé de les accompagner, ils n'ont pas voulu que j'aille plus loin. C'était déguisé, bien sûr, il ne fallait pas que je le prenne mal, même si dans le fond, je m'en moquais un peu. Je devais me cacher un peu en hauteur pour pouvoir tout surveiller et ainsi les guider. En fait, je n'ai fait qu'assister au massacre sans pouvoir rien dire.
Une fois sur mon perchoir, j'ai vu le champ de squelettes et autres restes que le monstre avait mis en pièce précédemment. Ce spectacle m'a certes marqué sur le coup, mais de voir ces garçons que je connaissais s'avancer dans ce fatras de corps et d'os me tétanisait complètement. Et dire que si je n'étais pas partie avec eux, mon frère aurait fait partie de l'aventure et il y serait mort, tout comme eux. Je crois que cette pensée ne m'a pas quitté l'esprit une seule seconde, même si elle était parfois effacée par d'autres. Je me répétais sans cesse que s'il n'avait pas été raisonnable, je ne l'aurais plus jamais revu et je n'aurais même jamais su s'il était mort ou encore sur les routes. Qui serait allé vérifier dans cet endroit l'identité de quatre pauvres inconscients ?
La bête est sortie de son trou. Une entrée de quatre mètres de haut pour une petite chose, un petit lapin blanc comme on en trouve des dizaines dans les forêts. Et nous avons tous dû nous dire que ce n'était qu'un animal qui s'était réfugié ou promené là, par hasard. Ils se sont avancés prudemment. Je retenais mon souffle. L'animal ne semblait pas effrayé le moins du monde, comme s'il savait que de toute façon, le monstre s'en chargerait et qu'il n'avait donc rien à craindre. Pour vous donner un indice sur la suite, je peux vous dire que depuis, j'ai une peur panique des lapins. Quelque soit leur taille, même je sais que ce ne sont que des rongeurs ordinaires, je ne peux pas arrêter de penser que cette abomination de la nature est là, quelque part entre ces pauvres petites choses. Oui, c'est bien lui qui les a tués. Un petit lapin que j'aurais pu tenir dans mes mains sans problème. C'était si irréel que j'ai pensé un moment que j'étais victime d'hallucinations. Je ne sais par quel miracle cette chose volait presque d'un homme à l'autre, mais le sang coulait de plus en plus et sans que personne ne puisse rien y faire. Ils étaient lacérés, fracturés...J'entendais leurs cris de douleur, de peur, mais je ne pouvais rien de là où j'étais. Si j'avais en bas avec eux non plus, d'ailleurs.
Sans que je ne sache pourquoi, je suis tombée de là où j'étais. Ma tête a heurté quelque chose et sans savoir pourquoi, je me suis retrouvée dans l'arène. Le dernier est et la créature s'est avancée vers moi. J'étais terrorisée mais ma voix restait bloquée dans ma gorge. Comme j'ai sorti mon arme pour me défendre, il s'est jeté sur moi et tandis que j'étais allongée sur le dos, désarmée, je sentais ses petites griffes entailler mon ventre, plus ou moins profondément. Il semblait remplir un rituel avec un ordre précis dans ses agissements, mais j'avais juste mal. Comme je ne me débattais pas, il est remonté jusqu'à mon visage. Je sentais mon cœur battre à mes tempes. Plus fort. Toujours plus fort et plus vite que la seconde précédente. Je tremblais sans pouvoir produire ni un son ni un mouvement. Il a lapé le sang dans mon cou et sur mon visage, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer ce qu'il serait capable de me faire. J'avais l'impression que mon cœur allait bondir hors de ma poitrine comme pour être sûr de le faire avant qu'il ne s'y mette. La douleur est devenue presque plus insupportable là qu'ailleurs. Finalement je me suis évanouie.
Quand je me suis réveillée, j'étais étendue à l'entrée de la forêt, deux personnes que je ne voyais pas bien penchées au-dessus de moi. J'étais toujours autant terrorisée. Ils ont essayé de me poser des questions, mais je n'arrivais pas à leur répondre. A partir de là, je n'ai plus jamais parlé. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à me souvenir de où j'habitais ni de comment je suis rentrée seule. Pour tout vous avouer, j'ai perdu la mémoire et j'ai mis un certain temps à la retrouver. C'est surtout au contact de mon petit-frère que je me suis souvenu de presque tout. Mais même à lui, je n'ai pas su me confier. Pourquoi à vous ? Je ne vous connais pas, je ne vous reverrai jamais et puis, vous me l'avez demandé gentiment et sans détour. Vous avez l'air d'être quelqu'un de bien. Ah non ? Eh bien vous n'avez pas l'air d'être si méchant que ça, pourtant.
Bon, je vais vous laisser, je crois. Non ? Et pourquoi pas, après tout ? Bon, si vous insistez, je veux bien rester encore un peu. Pardon ? Si j'ai déjà voulu reparler ?
…
Peut-être, les premiers temps, oui. C'est un peu bête à dire, mais je ne me souvenais plus comment faire. Et ce ne sont pas les hommes de ma famille qui m'auraient aidée. Mon grand-frère n'a aucune patience, mon petit-frère n'a pas besoin que je parle pour me comprendre et comme l'a dit mon père : "Pour le peu que tu parlais avant, je ne vois pas ce que ça change". Ne le croyez pas aussi dur. Personnellement, j'en ris. C'est vrai que je n'ai jamais beaucoup parlé, et j'ai appris depuis le temps à me faire comprendre. Le langage, ça n'est pas simplement des mots mis les uns à côté des autres. Si vous ne leur donnez pas de sens, vos paroles n'en auront pas. Je sais me faire comprendre par les regards, les gestes, et puis parfois, j'écris, comme maintenant. Mais je dois vous avouer que vous êtes la première personne à qui je "parle" autant. Je dois trop rester dans ma bulle. Vous voudriez me réapprendre à parler ? C'est gentil ! Vous voyez, vous n'êtes pas si mauvais dans le fond. Mais je pense que le mieux, c'est d'attendre. Je ne vois pas l'utilité de produire des sons tant que je saurais communiquer comme ça. Et puis, je crois que je vais devoir partir, cette fois.
Pourquoi me donnez-vous l'impression de penser que je ne vais pas m'en sortir ? Vous savez, si je suis sur les routes, ce n'est pas pour mourir, mais bien pour vivre et voir le monde. Non, nous partons dans deux directions différentes. Vous n'avez rien à ressentir vis à vis de moi parce que je vous ai raconté mon histoire. Au contraire, c'est moi qui vous suis redevable, ça m'a soulagée d'en parler une fois pour toute. Hein ? Reprendre mes feuilles ? Non, gardez-les. C'est un peu égoïste, mais je ne tiens pas à reprendre cette histoire. Si j'en avais parlé, vous n'auriez pas pu me rendre mes paroles, n'est-ce pas ? Allons, si vous ne savez pas quoi en faire, que vous les gardiez ou les brûliez, ça m'est égal. C'est écrit, c'est sorti de ma tête.
Nous verrons si le hasard nous fait nous rencontrer une deuxième fois.
Mon nom ? Je ne crois pas que ce soit utile que vous le sachiez.
Laissez faire le hasard. Il fait toujours les choses, non ?
Faites attention à vous.
Et...Merci.
Pouvoir : Lumière. Son pouvoir n'étant pas très développé, il ne lui permet pour le moment que de créer de petites boules d'énergies juste bonnes à éclairer l'espace autour de sa main droite dans un rayon de un mètre environ et ce pendant trois minutes grand maximum (en général moins longtemps, tout dépend de son niveau de fatigue).
Arme : Un couteau dont elle ne se sert presque jamais
Clan : Elvens
Sujet: Lou Laosania 
Sam 18 Sep - 18:24
!
