Une nouvelle rencontre dans une situation tout aussi sombre [Leila]

Alors que je marchais paisiblement dans ces montagnes ou la chaleur était redoutable, j'avais laissé ma veste et mon écharpe dans un sac que j'avais acheté non loin. Je devais rejoindre Chuck a la prochaine ville, il avait décidé de prendre un autre chemin pour vérifier quelque chose mais j'avais encore cette fois un mauvais pressentiment. étant déjà venu sur ces terres, je savais qu'elles étaient peuplées d'un bon nombre de créatures, mais je n'en avait rencontrée aucune lors de mon chemin. Plus tard, au pied d'un rocher, je remarquais une forme complêtement difforme éclatée au sol. Je me décida a aller voir alors que je constatai qu'il s'agissait la d'un chien. Un chien qui avait été éclaté au sol avec une violence digne de ce nom. Je regardais machinalement autour de moi, ma main posée sur le manche de mon épée. Mais visiblement il ne s'agissait pas d'un piège. Je repris alors ma route. Je savais que le peuple des Ulkan vivait plus a l'ouest. L'est était peuplé de nombreuses goules et dégénérés armés, faute de se trouver assez proche d'un cimetière plus que redouté. Mais jamais il ne viendraient jusqu'ici, bien trop proche de la ville. C'est alors que je continuais mon chemin. Que voulez vous? Je ne pouvais plus rien pour cet animal. Mais quand j'arrivais a la ville, Je remarquais avec dégoût que celle-ci avait été ravagée. Les femmes, nues avait certainement étés violées avant d'être égorgées. Le dégout m'empris.... si je tenais ces hommes... Les habitants de ce village étaient bons! Je sentis mon sang se mettre a accellerer dans mes veines mais parvins a me calmer. Je me décida a faire le tour du village a la recherche d'un quelconque survivant et c'est en passant devant une ruine de maison que j'entendis quelqu'un pleurer. Je défonça ce qu'il restait de la porte avant de poser mon regard sur une petite fille. Sur le coup, elle pris peur et voulu s'enfuir mais pour ça, il fallait passer la porte. Elle finit donc par se cogner contre l'une de mes jambes. Ma masse couvrant toute la porte. Je me baissais alors pour lui tendre la main. Ses larmes étaient pures et ses joues rouges. Elle hésita un moment mais finit par prendre ma main.

"tu vas pas me faire de mal, pas vrai?"

-pourquoi, je devrais?

je lui avais répondu sur un ton amusé qui semblait avoir fait son effet alors qu'elle m'afficha un léger sourire d'enfant. Redevenant a nouveau triste:

"mais.... papa....maman...." *elle baissa la tête pour pleurer a nouveau*

-que leur est-il arrivé?

mon visage était clair et montrait toute la compassion que je pouvais éprouver.

"Beaucoups de gens sont venus, on leur a offert a manger mais...ils....ils...."

Je plaça mon index droit sur sa bouche, lui imposant le silence. Je ne pouvais pas la laisser la, c'était un fait. Je lui souris alors doucement avant de lui prendre a nouveau la main

-allez, viens, je vais t'emmener quelque part ou tu pourras être tranquille et grandir comme toutes les petites filles.

elle m'offrit un sourire et je commencea a sortir de la maison quand un bruit de galop se fit entendre. Je lâchais la petite fille, âgée de 6 ou 7 ans, visiblement et lui demandais de ne pas bouger, la tournant dos au massacre qui risquait d'arriver. Une fois le cheval en vue, un homme, visiblement en tenue de soldat hurla une injure avant de me charger, épée en main. Son cheval perdit ses 4 pattes alors qu'il s'écrasa violemment au sol, coincé sous le poid de l'animal qui avait perdu la vie sur le coup. La colère en moi avait annimé ce geste alors que mon épée vint se placer sous sa gorge.

-qui est-tu, pour qui travaille tu et ou se trouve votre camp?

l'homme éclata de rire.

"nous sommes une armée bien assez puissante pour détruire un homme seul comme toi. Nous campons au nord! Tu est coincé, si tu tiens a la vie, tu as tout interêt a retourner en arrière."

-pas de chance, j'ai mes raisons d'avancer. Quand a ma vie, tu devrais bien plus t'inquièter pour la tienne. elle prends fin maintenant.

La lame trancha sa gorge alors que j'appellais la petite fille. Elle me rejoins et un autre cheval se fit entendre. Un éclaireur seul aurait été que trop surprenant. Le second tenta de m'attaquer par l'arrière mais il perdit son bras dans l'assault avant de s'écrouler au sol, plus loin. Je me dirigea vers lui pour l'achever alors que je parvins a calmer son cheval. Je souris a la petite fille:

-voila un moyen de locomotion bien plus digne pour notre jeune princesse.

Elle rit franchement, ce qui eut pour effet de me faire sourire. Alors que j'allais monté, j'entendis encore quelqu'un s'approcher. Je me tournais dans la direction d'ou le son était provenu et je criais dans sa direction:

-qui est la? Sortez que je m'occupe de votre cas!

Mon épée dans la main, ou pouvait bien tirer a ma voix la haine que je portais envers l'armée qui avait ravagé ces terres. Il y avait, a l'est, une autre ville, elle resistait bien assez aux morts donc je pensais me diriger vers la pour savoir quoi faire. De plus Chuck devait déjà s'y trouver, a supposer qu'il soit encore en vie. J'avançais d'un pas pour que la monture et la petite fille ne me dérangent pas dans la manoeuvre de mon arme. J'étais la, a attendre qu'une forme humanoïde, amie ou ennemie apparaisse. Si c'était Chuck, il serait déjà venu vers moi.

[j'espère que ça t'ira!]

Leila devait se rendre aux Fort d'Ira pour y porter un message d'Ellone. En effet après son périple dans les terres de Criad, elle fut blessée et une fois rétablie on lui demanda de porter un autre message. Ressemblait-elle à un messager ? Comme si envoyer le porteur de l'amulette donner un message était devenu une nouvelle mode pour Esea, cela impliquait certes que le message était important...Mais quand même! Quoiqu'il en soit pour accéder aux Fort d'Ira il lui fallait escalader les montagnes du Courroux, chose peu aisée compte tenu du relief et des populations tribale y vivant...Cependant elle connaissait que trop bien ce lieu car elle y était née, elle y avait grandit jusqu'à se quinze et c'est ici qu'elle avait apprit quasiment tout...

La guerrière était accoutrée comme à son habitude, un débardeur rouge sang laissant entrevoir ses tatouages, son treillis, ses bottes, ses deux sabres...Pour ce qui était de la coiffure rien ne valait sa bonne coiffure tribale, moitié droite du crane avec des tresse plaquée alors que la moitié gauche reste normal et le tout suivit du queue de cheval. A l'aise dans cet environnement, la guerrière escaladait vite et arriverait très vite au village d'Uhan. Un petit village, le premier cap avant de vraiment commencer l'attaque du Mont. Bien que seule, tout se passait bien. Sa discrétion était d'autant plus grande que ses possibilités d'actions...La dernière fois qu'elle avait du porter un message elle avait du suivre les ordres d'un mercenaire. Quoiqu'il en soit elle finit enfin par arriver à Uhan, mais ce fut une vision d'horreur. Bon nombre de femme nues et égorgées au sol, les enfants aussi tandis que les hommes on été crucifiés par tout où cela était possible...Bâtisse, arbres...Oui il y a quelques arbres qui poussent dans les montagnes du Courroux bien qu'ils soient peu nombreux.

Ne sachant que faire, Leila dégaina un de ses sabres et partit à la recherche de survivants. Cependant elle se fit discrète, attirer l'attention ne serait pas la meilleure chose à faire surtout si ce qui avait fait ça était encore présent. Attirée par le galop d'un animal et de vives voix, elle changea sa direction pour s'y rendre. Lorsqu'elle arriva, c'était un homme très grand qu'elle vit suivi d'une toute petite fille. A côté d'eux gisaient quelque cadavres fraichement découpés, très fraichement découpés car le sang de ceux-ci était encore en phase d'extraction...Le sang se répandait encore au sol. Lorsque le guerrier se retourna, Leila posa ses yeux orangés dans ceux de celui-ci qu'elle reconnu immédiatement. Salomon. Quelle coïncidence, allait-il se trouver sur sa route à jamais lorsqu'elle devrait porter des messages? Elle ragea sa lampe comme pour ne pas effrayer l'enfant puis s'approcha de lui et dit d'une voix douce et lyrique:

" - Bien le bonjour, quelle coïncidence...Dommage que nos retrouvailles se fassent pas dans de meilleures conditions. Bonjour toi. "

Elle avait dit ça en souriant à la petite, évidemment elle aurait pu paraitre étrangère et effrayante avec ses tatouages mais Lei avait déjà comprit que Salomon n'avait pas adopté...Il avait trouvé un survivant, maintenant elle se demandait juste ce qu'il comptait faire car après tout les raison de l'assaut sur ce village lui était complètement inconnu et le mieux aurait été de s'en aller le plus vite possible. Cependant la guerrière fut interpellée par les deux corps fraichement coupés, ils avaient l'air de Soldats, ce qui laissait à penser qu'ils faisaient partit des troupes ayant attaqués Uhan. Ne pouvant s'empêcher de demander car la question lui brûlait les lèvres, elle dit:

" - Serait-ce la fratrie de ces deux hommes qui ont attaqués Uhan ? Je suppose que tu compte la mettre hors de danger...Vu ta direction je suppose aussi que tu te diriges vers Ira, laisse moi t'accompagner je pense pouvoir t'aider à gérer cela. Je suis née ici, je connais le terrain c'est ici que j'ai apprit. "

Évidemment elle était expéditive, sa demande était directe. Oui pas de temps à perdre surtout qu'elle jeta un coup d'œil sur l'emblème des deux guerriers sur leur tabard et elle ne le connaissait pas du tout...Oui les choses changent, les camps et les armées aussi. Cependant une chose était sûre, ces Montagnes n'avaient pas changées car les Nains d'Ira appréciaient leur terre telle qu'elle. Ce qui lui donnait un avantage car elle pourrait être un bon guide pour se mettre à l'abri. Quand un massacre de ce genre à lieu, cela laisse présager une guerre ou quelque chose y ressemblant...Surement que cette armée veut prendre d'assaut Ira mais pour ça ils devraient passer par la vallée du Courroux...Le seul endroit où la prise d'assaut du Fort est possible et où les armées d'Ira n'ont jamais perdues une seule bataille... Quoiqu'il en soit elle tira de son sac une gourde qu'elle présenta aux deux, et quelque fruits pour la petite. Leila s'approcha de Salomon avant de lui dire qu'elle était ravie de leu revoir et lui tendre sa main pour qu'elle soit serrée.

Avec une enfant et des troupes rôdant ici...Il fallait oublier toute les grande voix et les grands sentiers...Le seul moyen de passer inaperçu et surtout vivant serait les petits sentiers et surtout l'escalade et avec une gamine la chose serait difficile. A moins qu'elle sache escalader ce qui semblait peu probable il faudrait la porter sur son dos ce qui ferait un poids en plus. Elle posa ses yeux en amendes sur ceux de la petite, ou Leila avait cette rare particularité pour une humaine. Ses yeux étaient très fins, au point de ressembler à des amendes, certains disent bridés quoiqu'il en soit elle fit un sourire à la petite pour la rassurer. Souvent entre femme, le lien de sécurité et de confiance se fait mieux.

Je m'appretais a tirer mon marteau quand finalement, je vis une silhouette que je n'eus aucun mal a reconnaître apparaître devant moi. Un léger sourire amusé s'afficha sur mes lèvres alors que je m'inclinais poliment pour la saluer. Quand elle me tendis la main, je la serra avant de lui répondre:

-C'est pour moi aussi un plaisir de vous revoir, je ne pensais pas vraiment vous revoir si tôt.

Puis, j'enchaînai, un sourire gêné:

-je présume que si vous me proposez de m'accompagner, c'est que votre itinéraire se fie aussi au mien. Ce sera donc un plaisir de vous avoir en notre compagnie. Qui plus est, je ne partage pas vraiment d'expérience envers les enfants, peut être vous en tirerez vous mieux que moi. Je ne tiens pas a finir par l'effrayer.

Je me repris:

-En effet, je prévois de me diriger vers Ira. Si vos connaissances peuvent éviter de faire couler beaucoup trop de sang pour les yeux de cet enfant, je vous en serai aussi reconnaissant. Quoi qu'il en soit, les batailles, si il doit y en avoir, seront donc plus faciles a gérer avec quelqu'un d'autre pouvant rassurer l'enfant. Je ne tiens pas a me battre au hasard en prenant le risque de lui laisser des images indésirables.
Une fois tout ceci de lâché, je lui offris un sourire sincère.

-Et bien, miss Leila Syn, il semblerais que nos routes se croisent a nouveau mais cette fois, nous sommes tous deux libres de nos choix. je penses qu'il en est mieux ainsi. Mais sachez que mon point de vue n'a pas changé, si je dois me battre seul car je juges que c'est ainsi le mieux, je le ferais. Je vous aprécies, il est vrai, mais rien ne pourra probablement me changer.

Je me tournais vers la petite fille avant de me baisser poser la main sur sa tête en lui offrant un léger sourire

-écoute, La grande que tu vois la est une personne très bonne. Elle va nous accompagner. D'accord?

Je savais qu'elle était loin d'être idiote, cette petite, mais la partie en moi qui aimait que les choses soit claires, ne pouvait s'empêcher de faire surface. Elle me sourit avant de me faire un grand signe de compréhension. Je lui demanda alors de rester près d'elle, non pas pour m'en débarrasser mais pouvoir poser mon regard librement sur ce qui m'entourait sans avoir a constamment surveiller une personne, surtout un enfant m'ôtait un poid. Je savais que je pouvais faire confiance a cette femme mais après un long moment de réflexion, un large sourire amusé traversa mes lèvres.

-Je m'en remet a vous pour l'itinéraire. Je vous demande en contrepartie de vous en remettre a moi pour les gênes occasionnelles. Si vraiment vous voulez vous battre, vous le pourrez aussi. Nous ne sommes plus en mission, je n'ai donc aucun réel interêt a vous retenir et vous déranger nous pouvons aussi pendre ce cheval, que j'ai parvenu a récupérer de leur mains, pour soulager la petite ou même vous.

Cette fois, tout me semblait clair. J'étais tourné vers elle, a attendre. Alors qu'un autre cheval approchait. Celui-ci, en revanche, je n'y avait pas vraiment fait attention. je n'entendis que les sabots très peu de temps avant que la présence ne soit critique. Je pourrais parrer le coup, mais rien de plus... et encore, la parade ne serait pas parfaite.

Leila écoutait les paroles de Salomon qui semblait vouloir bien faire, cependant elle était née ici . Son environnement, se soulager d'une marche ? pas la peine, elle connaissait bien les conditions et l'environnement, c'est la petite qui monterait sur le cheval pour sur. Elle fit donc non de la tête à Salomon lui faisant comprendre qu'elle 'en aurait surement pas besoin, puis elle se tourna vers la petite fille avant de lui donner un fruit. Cependant quelque chose l'interpella, des bruits de sabots se firent entendre. A parler entre eux, elle n'avait pas fait attention et voila ce qui arrivait. Par réflexe elle mit la petite fille dont elle e connaissait pas derrière elle comme pour la protéger puis remarqua que Salomon était en première ligne. Tout se passa très vite, Leila fit un bond vers Salomon qui fit comme il put pour ne pas se faire tuer. Une fois assez près Leila dégaina son sabre et dans le même mouvement elle découpa la tête du cheval ainsi que le cavalier au niveau de sa ceinture. Galopant trop vite, le seule moyen de découper le cavalier était de mettre son sabre en avant le plus tôt possible ce qui impliquait de décapiter le cheval. Heureusement pour elle, il avait déjà porté un assaut sur Salomon ce qui l'avait laissé sans garde.

Quoiqu'il en soit elle rangea vite sa lame et mit la petite sur le cheval encore utilisable tout en demande à Salomon comment il se sentait. Le temps jouait contre eux et ils devraient presser le pas. Ils auraient bien pu se servir du second cheval mais Leila l'avait décapité et il était par voie de fait inutilisable. Lentement elle ajusta les étriers pour la gamine tout en lui demandant:

" - Tu ne m'a spas dis comment tu t'appelle, tu peux m'appeler Lei.

- Je me nomme Uhan, comme mon village...

- C'est un très joli nom, soit fière de le porter. "

Une fois préparés ils prirent la route, Leila tenait les rennes du cheval tout en restant devant. Salomon devait surement guetter pour ne pas qu'ils se fassent prendre par surprise. Ils marchèrent ainsi pendant une heure ou deux, le soleil commençait à descendre. la guerrière supposa qu'ils s'approchaient des dix-sept heures et que la nuit n'allait pas tarder à tomber ce qui serait à la fois un avantage et un désavantage. Elle leur permit de prendre de petit sentier et quelques chemins certes difficile d'accès mais qu'ils leur permirent de se retrouver seuls tout au long de leur route. Ce qu'elle redoutait le plus, c'était les Ulkans mais elle ne fit pas part de ses craintes. Quoiqu'il en soit au bout d'une heure ou deux de marche ils se posèrent pour boire et manger. Leila se tourna vers Salomon pour lui dire:

" - Marcher de nuit nous permettra d'être discrets, je pense que nous ferions mieux de marcher dans la nuit. Je pense qu'elle aura besoin de dormir, laissons la dormir sur le cheval car plus tard elle devra être réveillée car nous devrons escalader quelques versants avant d'arriver sur une grotte pour enfin marcher vers Ira. Le hic c'est que le cheval ne pourra pas escalader, mais je te fais confiance à ce niveau là. "

La petite s'était endormie par terre, Leila l'allongea sur le cheval comme possible. Certes de manière inconfortable mais après tout on faisait avec les moyens du bord. Une fois prêts ils reprirent la route et comme ils avaient du temps devant eux Leila décida de faire plus ample connaissance:

" - Vous ne m'avez jamais parlé de vos origines ni quoi que ce soi d'autre. D'où vous viens cette façon de penser, cet honneur auquel vous tenez tant. Je" dis cela, mais je tiens énormément à mon honneur aussi. "

Le chemin commençait donc ainsi. Elle venait, d'une certaine façon de bien m'aider. quand elle me demandais si ça allait, je lui répondis d'un signe de tête, signe que oui, et de remerciement. Je l'écoutais avec attention alors qu'elle m'indiquait un itinéraire bien précis. Le début du trajet se passa en silence et sans embûche et j'approuvai pour le déplacement nocturne. Alors qu'on commençait a marcher, j'écoutais sa question avant de fermer les yeux un instant. D'ou je viens, hein? D'ou me vient ce mental..., hein? J'ouvris a nouveau les yeux avant de confier:

-Je suis né fils d'un forgeron de bonne renommée et d'une femme de tout ce qu'il y avait de plus commun, hormis peut être sa bonté. Je ne les ai malheureusement pas connu très longtemps. Un jour, des clients... ou plutôt des bandits on décidés d'essayer l'armement de mon père contre sa propre famille. Je suis le seul survivant. Je suis devenu mercenaire pour éviter a d'autres familles de subir de tels désastres et assurer a ceux qui le méritent réellement, une vie tranquille. Mon seul souvenir de ma famille reste mon écharpe, mon épée, Slame, et mon marteau, Spirit. L'écharpe appartenait a ma jeune soeur quand aux armes.... c'était les chef d'oeuvre de mon père. Jamais, je dis bien jamais, je ne laisserais de tes hommes vivre. Seul je ne peut rien contre une armée. Mais quand tout ceci sera fini, je réunirais le plus d'homme possible et m'occuperais moi même de leur faire retenir la leçon.

Je fermais a nouveau les yeux. Oui, peut être en avais-je trop dit, mais tout était lié, non?

-Cet honneur auquel je tiens tant, représente l'honneur d'un guerrier, ce qui fait que l'ont puisse penser qu'il soit bon ou non. Par dessus tout cela, je suis un mercenaire. Si je veux que les Hommes gardent de moi une bonne image, je dois respecter mon honneur. Un mercenaire sans foi ni loi n'est rien d'autre qu'un simple assassin, je le conçois. Je ne veux pas qu'on se souviennes de moi en tant que tel. Je ne veux pas qu'on se souviennes de moi non plus comme un sauveur. Ce que je veux, c'est qu'on se souvienne qu'un homme est venu et a tout fait pour aider quelqu'un, pour sauver une vie car en un sens, si personne ne le fait, qui le fera?

Je plantai mon regard dans le sien.

-Je ne fais cela ni pour la gloire ni pour l'argent. Je le fais car ce sont mes convictions, mes idéaux et que cela me plait. Certains jouissent de tuer un homme. Ma jouissance se trouve dans le fait de tuer ces hommes. Nous pouvons imager cela si vous le voulez. Peut être me voyez vous quand même comme un autre de ces assassins? En tout cas... Je ne vous empêcherais pas de penser ce que vous souhaitez. Je penses avoir répondu a votre question.

Après tout, cette femme, je pensais bien pouvoir lui faire confiance. De plus rien dans ce que je lui avais dit ne pouvais se retourner contre moi. Oui, je lui fais confiance, a cette femme. Cependant, je lui retournais la question:

-Et vous, d'après ce que j'ai compris, vous êtes née sur ces terres. Contez moi, si l'envie vous tien, votre histoire, Lei.

Elle écouta les paroles de Salomon sans pour autant se permettre de le juger bien qu'elle fit quelques constat qui pourrait expliquer ce qu'il est devenu. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il ne voulait pas lâcher le bout de gras avec elle. Ils marchèrent ainsi et la nuit était tombée. Elle appréciait ce moment, elle prit soin de tirer une cape trop grande pour l'enfant mais chaude qu'elle lui posa dessus pour la réchauffer. Ceci fait elle se retourna vers Salomon pour répondre à sa question. Dans un sens elle ne savait pas vraiment si elle avait envie de répondre mais comme il avait joué le jeu, elle allait le faire aussi à son tour. Tout en posant son regard de braise dans celui de Salomon elle dit d'une voix bien plus basse pour ne pas réveiller l'enfant et ne pas attirer l'attention sur eux dans la nuit. A sa droite le cheval et à sa gauche Salomon marchant l'un juste à côté de l'autre ce qui permettait de s'entendre même s'ils chuchotaient presque:

" - Mon histoire est, je pense, similaire à beaucoup d'autre. Mon père était le porteur de l'amulette de Feu, selon lui il était noble et fort. I voulait donc que cela continue avec sa fille. Très tôt mes parents firent en sorte de m'éduquer dans beaucoup de domaine, la politique, la géopolitique et tout ce que l'on peut imaginer en passant par le combat tant à main nue qu'à l'arme blanche ou encore l'arc. Quand je dis très tôt, ce fut vraiment très tôt... Mon père devant agressif et violent a tué ma mère accidentellement et à réussit à me faire avaler des mensonges pour que je ne la haïsse pas. Dans un sens c'était mon père, comment aurais-je pu réellement le haïr ? Enfin, en tout cas il fit tout pour. "

La guerrière marqua une pose et laissa s'échapper un petit sourire, comme pour faire monter le suspense. A l'évidence parler de cela ne l'enchantait pas vraiment, puis quoi de plus dérangeant que de parler d'un père qu'on a aimé malgré le fait qu'il ai tué sa mère à force de violence conjugale. Au bout de quelque seconde elle reprit la parole:

" - Évidemment, une fois morte mon père se défoulait sur moi, il était comme ça très impulsif et agressif. Je ne sais pas pourquoi, peut-être est-ce ce qu'il a vu dans sa vie? A vrai dire je n'ai pas de réponse la dessus. Il voulait tellement que je devienne forte, une maîtresse de l'assassinat crainte de tous qu'il voulait m'emmener sur le champ de bataille le plus vite possible. Alors c'est ainsi qu'à environ quinze ans je me suis retrouvé dans les rangs d'une armée dans la vallée du courroux. A peine les tambours de Guerre eut-ils résonné, à peine le sol se mit à trembler sous les pas des ennemis que mon père reçut une flèche mortelle. Un seul trait suffit à le tuer, il tomba au sol inanimé et moi je ne savais plus quoi faire. "

La guerrière remarque une pose, se remémorant la scène, il tomba lourdement et elle pleura sur son corps inanimé. A quinze que pouvait-elle faire seule sur le champ de bataille ? Car à ce moment là plus personne ne se préoccupait d'elle, chacun tentait de sauver sa propre vie et c'était une chose normale. Son père bien que violent et agressif lui donnait des directives à suivre, il la guidait en quelque sorte et d'un coup elle se devait de prendre les décisions...Une fois sa réminiscence terminé elle reprit la suite de son histoire:

" - Mon père inanimé, je suis restée quelque minutes à le regarder se vider de son sang et j'ai prit son amulette que j'ai mise autour de mon cou. Évidemment aucuns des allier ne s'occupait de moi trop occupés à repousser les assaillants. Un soldat ennemi me vit et se dit que j'aurai fait une cible délicieusement facile mais mon père m'avait au moins apprit ça: tuer. Quand il s'est approchée de moi j'ai dégainé mon sabre plus vite que lui et j'ai fait tomber sa tête. c'est ainsi que j'ai comprit ce que ça faisait de tuer, tout le conditionnement que j'avais subit me poussant à devenir violente et à vouloir tuer m'effrayait alors. Mon père n'était plus là pour me guider. Effrayée, dégoûtée dans un sens j'ai prit mes jambes à mon cou et j'ai fuit le champ de bataille. Très courageuse tu me diras et tu auras surement raison mais voilà c'est ce qui s'est passé. Je me suis alors perdue dans le cimetière des âmes pendant plusieurs jours. Quand j'en suis sortie j'avais faim et soif, n'ayant plus la force d'avancer je suis tombée à genoux. Je crois que je suis restée très longtemps à genoux car je ne voulais pas mourir ici, je ne voulais pas rester là, je ne voulais pas m'abandonner comme l'avait fait mon père. Cependant j'arrivai à ma limite et je suis tombée dans les vapes. Heureusement un Elfe d'Ellone passait par là et m'a soignée puis adoptée et à réussit à me sortir d'un profond mutisme dans lequel m'avait enfermé cette guerre dans les Montagne du Courroux. Pendant dix ans j'ai fuis pour vivre une vie normale et maintenant je suis ici. "

C'était son histoire, ni trop ni pas assez de détails pensa-t-elle. Le tout avait été dit, à quinze elle avait vu la guerre et son père mourir par peur elle avait traversé toute les montagnes du courroux pour se rendre à Ellone vivante par miracle. Son discours avait été long et surement ennuyeux mais il en était ainsi. La guerrière fit un petit sourire à Salomon, peut-être imaginait-il cela, peut-être pas. Elle était curieuse de savoir ce qu'il e pensait car après tout son parcours l'avait amenée jusqu'ici, le personnage qu'elle est...Enfin, plutôt cet elfe et sa femme qui ont réussi à faire d'elle quelqu'un de plus calme et de plus réfléchi. Ne cherchant pas simplement à éliminer qui pourrait causer un problème.

J'écoutais son récit avec intérêt. Dans le fond, nous étions vraiment différends sur beaucoup de domaines mais, rien ne nous pousserait a devenir ennemis. Je ne la jugea pas. Le passé est le passé. Je me permis simplement de tisser des liens entre ses mots et son histoire. La vie est loin d'être belle, c'est certain. C'est pour cette raison que je faisais ce métier. Si ce jour la, j'aurais été sur ce champ de bataille. Je me serais battu non pas pour moi, mais pour la protection de cette jeune femme de quinze ans. Une fille de quinze ans sur un champ de bataille.... cette simple idée me fis serrer les poings. La guerre est un métier d'hommes. pas d'enfants. Je ne la jugeais pas mal, bien loin de la. La porteuse de l’amulette. Oui, mais ça je le savais déjà. Je l'avais appris cette nuit la, peu avant l'attaque de ces bandits. Attaques qui a failli nous ôter la vie a cause de mes idéaux. Mais nous étions la. Même si comme Chuck le pensait c'était grâce a moi, j'étais loin d'en être sur. Je me met même souvent a penser qu'elle aurait peut être mieux fait de laisser ma carcasse se vider avec les corps de ces bandits. Je fermais les yeux, comme pour calmer et desserrer mes poings. Puis, je la regardais a nouveau dans les yeux. Je pouvais donner en cet instant l'impression de chercher mes mots. En réalité, je cherchais comment les tourner. je finis par lâcher, peut être maladroitement:

-Nous avons tous deux vécus certaines choses, nous sommes tous deux devenus maîtres d'un même art, celui de la guerre. Nous nous battons peut être pour des idéaux différents, mais une chose est certaine, nous sommes dans le même camp. Peut être ne nous comprendrons nous jamais sur certains points mais, ce que je sais, c'est que j'ai plaisir a marcher a vos côtés, et a parler en votre compagnie. Pour être honnête, cela me change énormément aussi de ces balourds sans cervelles que sont la plupart des autres mercenaire avec qui je travaille.

Je lui souris doucement, comme amusé par mes propres mots. Je gardais ensuite le silence. Mais pas très longtemps. Je finis cependant par déclarer, suivant un certain humour qui pouvait parraitre déplacé mais .... purement sincères:

-Vous savez, Leila, pour être franc, cela n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de discuter ainsi avec une femme et encore moins souvent avec une femme qui maîtrise probablement mieu l'art de la guerre que moi. Je penses bien que vous n'êtes pas la porteuse de l'amullette pour rien. Je ne peut pas parler d'honneur en vous parlant. Mais je part du principe que chaque personne est égale. Aucune vie n'as plus de valeur qu'une autre, malgré le fait que je me sois toujours placé en dernier sur cette échelle. Pour moi, vous êtes Leila Syn, une camarade d'armes que, jamais, je n'oublierais.

Je lui offris un signe de tête, témoignant du respect. Je ne dis plus rien, laissant un léger silence emparer la zone.

Elle écouta Salomon se confie quant à la relation qu'ils entretenaient. Serait-elle vraiment plus intéressante que tout ces "balourds" avec lesquels il travaille ? La guerrière n'en savait pas grand chose, elle ne savait pas no plus si elle était vraiment si puissante que cela, mais en même temps heureusement qu'elle savait se défendre. Depuis très tôt conditionnée pour la bataille, le fait de ne pas savoir se battre aujourd'hui aurait été effrayant. Dans un sens est-ce qu'elle maîtrisait vraiment l'art de la guerre aussi bien que cela? Tout en soupirant à ses mots, elle lui sourit signe qu'elle le taquinait mais l'écoutait quand même. Puis ce fut elle qui prit la parole:

" - Je trouve aussi que la conversation à vos côtés est agréable, sinon je ne vous aurait pas posé de questions et encore moins répondu aux vôtres. "

Elle laissa entrevoir un petit sourire, puis elle quitta le sentier pour aller sur la droite. Faisant attention à ne pas trébucher sur les caillasses dans la nuit, heureusement pour eux la lune éclairait un peu les Terres Rouges du Courroux. Ils passèrent dans une crevasse à peine large pour y faire passer le cheval, ils marchèrent donc en file. au fur et à mesure qu'ils avançaient la crevasse s'élargissait et lorsque ils purent être au moins deux sur la largeur elle s'arrêta et prit la parole:

" - Nous devrons escalader à partir d'ici, plus tôt ce n'était pas possible car le relief ne s'y prêtait pas. Parois trop lisse et crevasse trop étroite. Cependant ici nous pourrons escalader assez facilement, du moins pour ceux qui savent y faire. Je la réveille, vous la portez. Je pense que c'est un très bon échange de procédés. "

Elle lui sourit puis réveilla doucement la petite. Lui donnant de quoi boire et manger puis elle resserra bien ses mitaines. Avant d'attaquer le versant elle ôta les rennes de l'animal avec de lui mettre une forte claque sur l'arrière train pour qu'il s'en aille. Son attaque sur le versant fut rapide, d'un bond elle se hissa le plus haut possible et s'agrippa où elle put. Montant rapidement, de manière aussi agile qu'elle peut marcher sur la terre ferme on aurait pu dire qu'elle avait fait ça toute sa vie. Ce qui n'était pas loin d'être vrai. Par moment elle changeait de versant, derrière l'autre côté étant assez proche lui permettait d'avancer un peu plus vite. Salomon pouvait escalader le même versant mais cela serait plus long, mais dans un sens l'accès au versant de derrière avec ses armes et une petite sur le dos était chose bien difficile.
Ce n'était pas pour montrer qu'elle savait escalader qu'elle allait aussi vite, c'était pour arriver en haut le plus vite possible et faire du nettoyage si jamais il y avait quelque obstacle pouvant profiter de Salomon et la petite.

Soit de l'escalade hein? Je vis donc Lei escalader ce versant dans une vitesse digne d'une médaille. Je pris la petite et l'accrocha solidement a mon dos en me servant du harnais de mon épée. Quoi que je fasse, elle ne pourrait pas me lâcher. Je pris la montagne d'une main solide avant de commencer mon ascension. Je montais bien plus lentement pour ne pas consommer trop d’énergie mais assez vite pour ne pas que l'on puisse dire que je traîne. De plus, bien que la petite ne soit pas bien lourde, je portais avec elle deux armes qui faisaient elles aussi, leur poids, donc autant éviter de se presser. Un moment, ma main glissa et la petite poussa un cri appeuré. Mon unique reflexe fut de prendre mon épée pour la planter violemment dans la paroi pour pouvoir me retenir, ce que je fus avec brio et assez de chance. Je chuchotai quelques mots pour rassurer l'enfants qui, maintenant, riait. Et oui, les enfants sont ainsi. Je ris un moment avec elle avant de récupérer mon épée, dont la faille qu'elle avait causée offrait une fente plus que correcte pour pouvoir continuer l'escalade. Je finis par poser la main en haut, puis me hisser. Je regardais la jeune femme dans les yeux avant de lui demander:

-il y a encore de l'escalade, ou je peut te confier la crevette?

Je parlais bien sur de la jeune femme. Il ne faut pas chercher, cela aurait été un homme, j'aurais dit le microbe. Mais cela n'a rien de méchant, c'est simplement une marque amicale que je place sur des êtres innocents. Et oui... certains microbes aussi sont bons! pour l'instant tout se passait plutôt bien, bien que cette paroi nous ai offert une scène de racisme envers les personnes de plus de 100kg. en tout les cas, je me savait pas obèse, donc citer mon poids dans ce genre de conneries ne me dérange pas. Bref, je m'écarte la. Je regardais autour de nous avant de constater que nous étions bien dans une grotte. Finalement la question ne se posa pas.

-bon, je te refile la crevette.

La petite, qui semblait comprendre me demanda:

"la crevette?"

Et c'est en riant que je lui répondais, caressant ses cheveux après l'avoir posé au sol.

-Et oui, la crevette. Tout simplement car les crevettes, je trouve que ça colle bien comme surnom gentil. Tu n'aime pas?

Elle réfléchît un instant puis rit a son tour. Je lui dis donc d'aller rejoindre Lei. J'ajustai mon épée et sourit a Lei avant de les inviter a me suivre. Bien sur, je m'attendais a ce que Leila me guide. Je ne m'avançait pas en parfait petit bourrin. Mais qui sait, je n'ai pas confiance en ces grottes. Je nous voit bien nous faire attaquer par une armée de crevette. Non plus sérieusement. Qui sait ce que l'ont peu trouver dans ces sombres et humides grottes? Je ramassais un bout de bois avant de sortir du silex. L'effet fut rapide.

-avec ça, nous serons éclairés un bon moment. Rien ne vaux les bonnes vielles méthodes.

j'hésitais a déjà tirer mon épée, mais bon, la, cela aurait vraiment donné l'image du bon vieux barbare. Mais après tout, mieux vaux prévenir que guerrir. C'est donc torche en main gauche et épée en main droite que j'avançais dans la grotte de toute manière, je n'avais pas vraiment besoin de guide dans ce souterrain qui pour le moment, semblait unique. Je tâchais quand même de ne pas perdre de vue les deux jeunes femmes.