[Event Clan] Groupe 2 : Pillage? : Maitre du Jeu et Elende vs Eowynia et Meriadec

Maitre de Jeu Messages : 19

Évent de Clan:

La fête du soleil est l'évènement le plus important à l'échelle de Mereth, cette fête qui se passe le plus souvent à la pointe du soleil et Solam est le théâtre de réjouissances, spectacles, tournois et beuveries en tout genre. Des personnes afflues des deux continents pour assister à ce gigantesque rassemblement, de toutes les catégories sociales. Cette année, le nombre de personnes atteint des sommets, la milice et la garde sont complètement dépassées et peine à maintenir un semblant d'ordre. Bien que l'ensemble se passe dans une ambiance de joie, il y a toujours quelques altercations, surtout lorsque certains gros bras on légèrement forcés sur la boisson. Exceptionnellement, la ville à donc acceptée l'aide de la garde de sa voisine du nord, la cité du désert de Sëbem mais malgré les renforts, la sécurité reste archaïque...

Cette célébration dure une semaine et nous somme aujourd'hui le troisième jour des festivités, alors que la fête est à son paroxysme et que les marchands font exploser leurs bénéfices, un cri retentit, masqué par le son de la foule. Une explosion, un bâtiment s'effondre et prend feu, rapidement suivi par divers autres. Des hommes vêtu à la manière de bandits et sortis de nul part se jettent sur les civils et massacrent aléatoirement sans distinction alors que la garde tentent de former une défense unie au milieu des mouvements désordonné de personnes tentant de fuir le danger.

Le chaos est total, la ville entière s'agite et l'incendie se propage sans rencontrer de résistance, qu'allez vous faire?

Règles:

Spoiler:

Hrp:

Spoiler:

Ordre de passage: Elende, Eowynia, Maitre du Jeu, Meriadec.

Amusez vous bien et pour toutes questions réclamation: écrivez moi un mp. Dans vos premiers post's, vous pourrez vous mettre en situation par rapports aux post's précédents et à vos instructions.

Pour une raison qu'il ignorait, il c'était retrouvé loin de la forteresse noire. Son dernier souvenir était son intention d'aller se faire engager dans l'armée. Pourtant aujourd'hui il se retrouvait en plein Solam, en plein milieu de la fête du soleil. Étrange évènement que de se voir oublier une partie de la mémoire, mais qu'importe, maintenant lui revenait quelques bribes de souvenirs, et, avec ça, la conscience qu'il était dans une taverne. Pour avoir grandi dans cette ville même, il se souvenait plutôt bien de l'établissement où il se trouvait, attablé devant une pinte respectable. A sa droite, un jeune garçon, à peu près du même âge que lui au premier coup d'oeil, torse nu et sans armes, le visage vide d'émotions. En face et à sa gauche, trois hommes des plus communs, peut-être des mercenaires à la vue de leur équipements variés; le plus petit le dévisageait avec insistance pendant que les deux autres semblaient juste atterrés.

"Elle se réveille la petite princesse ? Dois-je te rappeler qu'on est pas ici pour roupiller ?"

"On est là pour la fête du soleil ?"

"T'es abruti ou tu le fais exprès ?!"

Elende se tut car il semblait qu'il l'avait mis en colère pour s'être endormi à table pendant qu'ils buvaient joyeusement. D'ailleurs en parlant de ça, il attrapa sa pinte et en avala en grandes goulées, comme s'il n'avait pas bu depuis des siècles. Se tournant vers son acolyte muet et moitié nu, tandis que les trois autres compères chuchotaient entre eux, il afficha un grand sourire en lui tendant la main.

"Au fait, je ne sais pas si on c'est présenté. Elende Hasu, enchanté."

Le plus grand de sa table se leva le premier, suivi par ses deux acolytes.

"On y va les gars."

Toute sa tablée levée, ils se dirigèrent vers la sortie; suivit par cinq autres gars nota t-il, et, tous plus ou moins semblables. La porte franchie on fila vers la droite, tentant de se faufiler à travers la populace, une guerre de tous les instants où Elende put faucher deux belles bourses, presque naturellement en fait. A peine dix mètres de parcouru qu'il put remarquer une dizaine d'hommes répartis dans la foule se dirigeant vers eux pour grossir leur groupe. Non loin, une vingtaine de mètres, quelques gardes s'alertèrent de leur regroupement armé et confluèrent en nombre plus ou moins égal; avec la foule difficile d'estimer les forces ennemis.

*Ennemis ? Hey ! C'est ça !*

Il se frappa le front de la paume de la main devant sa bêtise et sa mémoire défaillante en un tel moment.
Alors que les gardes allaient arriver à leur rencontre, l'auberge d'où ils étaient sortis explosa et souffla toutes les personnes dans les dix mètres aux alentours, les mettant à terre et projetant des morceaux de bois, de pierre et humains dans les sens. Alors que la panique contamina tout le monde en un instant, d'autres explosions firent écho à cette première.

"En avant !"

Tous les bandits firent étinceler épées et lances, masses, haches, marteaux et poignards. Le massacre qui suivit fut sans nom, tranchant de toutes parts, ils exécutaient autant les passants que les soldats tentant de canaliser la panique totale dans la ville. Les dix premiers morts servirent à se déblayer un espace autour d'eux puis ils chargèrent à travers la masse grouillante afin de se tailler un chemin dans la grande rue. Leur objectif étant la mairie, ils durent traverser la moitié de l'allée à contre courant, laissant toujours plus de mort dans leur passage. Elende lui-même, malgré ses réticences, dût découper de ses deux poignards quelques passants qui menacèrent de le percuter. Se faire renverser dans cette agitation impliquer de se faire piétiner et réduire en pulpe sanguinolente en quelques minutes tout au plus, après que des centaines de pieds, pouvant être ferrés, vous soit passé dessus; une mort des plus affreuses.
Le bâtiment se dressa rapidement devant eux, plus vite que ne l'aurait cru le jeune Asméen et déjà on pouvait voir une nouvelle dizaine de bandits ferrailler avec les gardes du bâtiment. Elende aperçut rapidement son muet de compagnon se faufiler non loin de lui. Leurs adversaires terrassaient, ils se chargèrent de la porte d'entrée; personne ne leur prêta vraiment attention, tout occupé à fuir qu'ils étaient. Les battants, trop lourd à soulever, furent enfoncés à grands coups de marteaux et tous surgirent à l'intérieur du bâtiment aussi rapidement qu'ils le pouvaient et où, à nouveau des combats s'engagèrent. Le chef des bandits fit signe à plusieurs de le suivre, les autres occupaient les nouveaux gardes. Elende suivit le petit groupe de cinq qu'ils formaient à présent au travers d'un dédale d'escaliers montant et descendant, finissant par ne plus savoir s'il était au-dessus ou en-dessous du sol.

*J'espère vraiment qu'il m'escortera à la forteresse noire après, je sais plus comment y aller moi !*

Ils franchirent enfin une porte et sous une énorme dalle que deux hommes soulevèrent, un passage dans les égouts se dévoila. Les trois premiers bandits y sautèrent sans hésitation et ne resta plus qu'Elende et son mystérieux allié.

"Bon bah, on a pas le choix on dirait, non ?"

Solam... Et sa fête annuelle du Soleil... L'Elfe aurait participé avec joie à cette réjouissance si elle n'avait pas été envoyée par Esea pour aider à assurer la sécurité des civils. Jusqu'ici, elle n'avait eu à faire qu'à des soûlards trop éméchés pour faire trois pas sans tomber lamentablement ou sauver un type qui se faisait agresser par un autre trop soûl. Pour le moment, les festivités avaient été sans troubles majeurs...

Jusqu'à ce qu'un bâtiment explose... Puis un autre... Créant une vague de panique parmi les festivaliers. Eowynia arrivait vers la mairie, chevauchant son grand destrier noir reconnaissable à sa lourde armure lorsque la porte de celle-ci fut enfoncée par un groupe d'hommes en armes. Sans hésiter, l'Elfe sauta de sa monture pour se ruer à l'intérieur, le maire et d'autres diplomates se trouvant sans aucun doute à l'intérieur. Elle les trouvas bien vite, réfugiés dans une pièce au milieu de soldats lourdement armés. Le maire se leva à son arrivée, sachant très bien qu'elle faisait partie de cette élite dotée de pouvoirs.

- Ah, vous tombez bien guerrière ! Des hommes se sont introduits dans les égouts par un passage ! La sécurité de Solam est en jeu à présent... Je ne sais pas ce qu'ils comptent trafiquer, mais cela ne me dit rien qui vaille.

- Que voulez-vous que je fasse ?

- Plus loin dans le couloir, vous trouverez un passage secret. Empruntez le, vous devriez retrouver les intrus. Empêchez les d'accomplir leurs forfaits... Et n'ayez pas la moindre hésitation à tuer ces hommes. Sélectionnez les soldats qui vous accompagnerons parmi ceux qui sont présents ici en plus de cet homme. Nous comptons sur vous.

L'Elfe jaugea celui qui avait été désigné d'office. Plutôt grand, musclé, et des yeux d'une étrange couleur vert aux reflets bleutés bien différents de ses propres prunelles couleur émeraude. Il possédait un bâton ainsi qu'un arc, ce qui était plutôt bien. La jeune femme désigna ensuite 5 autres hommes. Trois colosses aux lourds fléaux et lames sûrement très lourdes, l'un équipé d'un bouclier. Les deux autres étant d'une taille moyenne, plutôt taillés pour la souplesse, l'agilité et la discrétion.

- Bien, allons-y...

Ils s'engagèrent dans le couloir, trouvant rapidement l'entrée secrète des égouts que leur montra un diplomate. Au loin, ils pouvaient entendre quelques voix, prouvant la présence des intrus qui avaient emprunté le passage peu avant eux sûrement sans douter qu'ils pourraient être suivis aussi vite. Eowynia avait pris la tête du cortège, usant de son ouïe et de sa vue perçante pour détecter une éventuelle embuscade et estimer la distance qui séparait les deux groupes avançant dans les boyaux de la cité. Elle chuchota.

- Soyons discrets, peut être parviendrons nous à les prendre par surprise...

Meriadec était arrivé à Solam par la mer, avec une petite communauté agréable qui si rendait dans un voilier pour participer aux festivités réputées dans le monde entier. Arrivant au port, il décida de passer la journée avec eux, mais le couché de soleil venu, son individualisme se réveilla, et, glissant discrètement un mot d'adieu et de remerciement dans la poche d'une des personnes qu'il l'avaient accompagné, il se glissa dans l'étreinte du soir aux lumières écarlates des défilés et aux odeurs de viandes grillées. Pourquoi était-il revenu à Solam? Etait-ce ça promesse de retour? Au fond de lui, Meria' ne le savait pas lui même, rencontrant la communauté, on lui avait proposé d'aller à Solam et il accepta sans vraiment d'hésitation de si rendre, il n'avait rien à y faire, mais pas moins qu'ailleurs. L'instant qui arrivait parut magnifique au demi elfe, Il dévia d'une des rues principal vers une petite ruelle glacial, sombre, déserte et encombrée, le vent s'y engouffrait et semblait l'opposé de l'endroit qu'il venait de quitter, le son de la fête le quittait peu à peu, et, suivant son instinct, il se dirigea vers une espèce de place isolée reliée seulement par une unique rivière de pierre. L'endroit était formé de quatre maisons aux couleurs ocres, éteintes par la nuit. Le sol était pavé et une fontaine se trouvait au centre de la place, le fond de celle ci était verdâtre mais l'eau qui s'y écoulait reflétait la lumière cristalline des étoiles et celles provenant de la fête. L'atmosphère était léger, maintenant il faisait bon, et Meriadec se sentait bien. Il y avait une femme, elle avait les cheveux mi longs, d'un rouge éteint, un air malicieux, elle portait une robe légère pourpre aux motifs verts et blancs, qui laissait un peu voir le bas de ses jambes. Tout à coup, une flûte traversière d'ébène aux mécanismes d'argents arriva dans la main de Meria', juste au moment ou l'étrange personne dévoila une guitare et s'assit sur un banc, commençant à jouer quelques accords en se balançant de droite à gauche, Meriadec se mit à jouer une mélodie qui devint le contre-chant parfait du chant de la guitariste nocturne. La chanson parlait du levé du soleil, car on fêtait le soleil, mais celui ci n'était pas présent, l'instant était magique, mais l'instant où Meriadec décolla ses lèvres de l'embouchure, il ne s'en souvient plus ni de ce qu'il advint ensuite.

Il se réveilla, allongé sur sa couverture au levé du soleil dans une aube rose, sur le toit d'une des maisons de la place précédemment cité, la guitariste nocturne n'était plus là, il n'y avait plus trace d'elle qu'un dessin au henné rouge sur la main, représentant un soleil. Dans la tête de Meriadec se créa une sorte de légende, au fond il savait que lui et la guitariste nocturne s'étaient étreint toute la nuit, dans sa tête, elle ne s'était pas volatilisée, elle disparaissait avec la nuit, car elle était le soleil et devait se lever, il était convaincu que le soleil devenait à la nuit tombé la guitariste nocturne...

La journée se passa très bien, ainsi que la suivante, Meriadec avait dormi sur la plage, ou il se souvint de l'époque où celle ci l'accueillait tout les soirs. Le surlendemain, des événements se précipitèrent, alors que la fête atteignait son paroxysme, une explosion souffla un bâtiment près du quelle se trouvait Meriadec, il s'écrasa sur un tas de grava, l'adrénaline empli ses veines et son coeur se mit à battre à cent à l'heure. Des bandits surgirent, armes aux poings, se jetant sur les passants, l'un d'eux se rua sur Meriadec encore au sol, notre héros para avec son bâton comme s'il s'agissait d'un animal, Meriadec n'avait tué qu'une seule fois un homme, au cour d'un duel étant adolescent, auquel son père adoptif l'avait obligé à participé car il était l'offenseur. Mais tuer cet homme lui semblait presque inévitable, et ne le répugnait pas plus que ça, c'était pour en sauver d'autres(ainsi que la sienne), ainsi il avait encore moins de scrupules qu'à la chasse et agi de façon presque neutre. Il se releva projetant son ennemi au sol et lui planta durement la pointe de son bâton dans le coeur. Fermant juste une fraction de seconde les yeux pour lui rendre hommage. Il ramassa son épée car un autre bandit courait vers lui, sabre en main, Meriadec para deux coups retentissant et lui donna un coup de bâton dans la tête, le tuant sûrement d'une hémorragie au cerveau.

Un soldat qui venait de sa battre le regarda et le constata sévèrement, il lui lança:

"Tu te débrouille plutôt bien, on a besoins d'hommes comme toi, amènes-toi"

Meriadec Acquiesça, et, lâchant l'épée, il commença à suivre le soldat, le chaos était total, quelques personnes se bâtaient et la panique était général. Le soldat emmena Meriadec dans la mairie, ou il le présenta au maire, lequel lui demanda d'aider les soldat à suivre des bandits qui manigançaient on-ne-sait-quoi après avoir passé un passage secret. Tout à coup, une Elfe, semblant être assez guerrière à première vu, surgit et parla avec le maire:

"Ah, vous tombez bien guerrière ! Des hommes se sont introduits dans les égouts par un passage ! La sécurité de Solam est en jeu à présent... Je ne sais pas ce qu'ils comptent trafiquer, mais cela ne me dit rien qui vaille."

"Que voulez-vous que je fasse ?"

"Plus loin dans le couloir, vous trouverez un passage secret. Empruntez le, vous devriez retrouver les intrus. Empêchez les d'accomplir leurs forfaits... Et n'ayez pas la moindre hésitation à tuer ces hommes. Sélectionnez les soldats qui vous accompagnerons parmi ceux qui sont présents ici en plus de cet homme. Nous comptons sur vous."

Ah tien on parlait de lui, effectivement, l'elfe se mit à l'estimer rapidement, constatant le bâton et l'arc avec un semblant d'appréciation semblait-il. Son nouveau supérieur choisi donc leurs acolytes, trois gros bras et deux corvettes... Ainsi la troupe s'engagea dans le couloir puis dans les égouts. Une fois dans ceux ci, Meriadec eut un vertige, cause de claustrophobie, puis se demanda comment s'était-il retrouvé là à défendre Solam pour un compte dont il 'avait rien à rendre. Ah oui, pour rien, bon, et bien il faut bien faire quelque chose de sa vie. Il se ressaisit avant que quiconque est remarqué quelque chose, sauf peut être l'elfe, elle ne semblait pas faire simplement partie de la milice de Solam ou de Sebëm... Meria' s'avança donc jusqu'à son coté et chuchota les yeux pleins de malice:

"Vous êtes Eséenne, n'est ce pas?"

Il entendit un bruit alertant et dégaina rapidement son arc, le prépara et le banda, presque prêt à tirer sur quelconque ennemi qui s'approcherait, il avait peur, ça se voyait et ça se sentait, Meriadec aurait pu totalement être qualifié de bleu, il ne s'était trouvé que devant des ennemis naturels, des monstre, des animaux... Les humains pétillaient d'intelligence, et Meriadec ne s'était jamais trouvé dans une situation similaire. Il ne souriait pas, paraissait grave, ses yeux scrutait et balayait chaque points du lieu... Il semblait qu'on commençait à rattraper les ennemis.

Sautant à pieds joints par la trappe, Elende atterrit légèrement sur un sol pavé et humide, glissant à souhait et pas discret pour deux sous, éclaboussant de quelques gouttes d'eaux sales, recouvrant le sol de plusieurs centimètres, ses bottes. L'apparent chef de leur groupe leur fit signe d'avancer rapidement, ne préférant pas s'éterniser au même endroit. Les lieux étaient étroits, deux personnes pouvaient marcher de front, et encore fallait-il qu'il ne soit pas trop épais. Le plafond voûté était bas, on ne pouvait lever une arme plus grande qu'un couteau au-dessus de sa tête. A coup sûr, si combat il y'a, les grandes armes seraient vite désavantagées à l'instar des mouvements trop amples. Tout était construit comme pour un égout mais les quelques torches aux murs, dispensant de maigres lumières et beaucoup d'ombres, et les pavés aux sols attestaient à coup sûr d'un aménagement humain. Peut-être même qu'il y'aura d'autres trésors que l'objectif de leur mission. Une belle perspective qui lui arracha un grand sourire.

Plus loin dans le dédale de boyau, près des Eséens, une ombre se mouvait dans celle d'un grand costaud, un guerrier à l'air bête. Deux fines prunelles rouges observaient les alentours et écoutaient. Sans un bruit elle se fondit et réapparut dans un décolleté; dans l'ombre entre des vêtements et une peau douce où perlait une fine sueur, signe d'un effort physique récent. Les prunelles regardant vers le haut, un grand sourire fractura l'ombre sous les yeux du petit être ténébreux, lorsqu'il avisa une elfette. Un léger ricanement précéda sa disparition avant qu'il ne se retrouve à nouveau au sol, dans l'ombre que dispensait un jeune à la peau étrange. C'était la première fois qu'il voyait celà; était-ce l'obscurité qui donnait cette couleur à sa peau ou bien était-elle naturelle, cette teinte ? Il disparut à nouveau, définitivement.

"Elende, vous allez avoir de la compagnie mon gars...de la jolie et étrange compagnie..."

D'un hochement de tête, l'Asméen répondit à la petite voie à son oreille, posa sa main droite sur le manche d'un de ses coutelas et émit un petit sifflement aiguë.

"On va recevoir une visite musclée sous peu, patron, si on ne se dépêche pas."

"Très bien, on accélère tout le monde ! Affûtez vos lames et restez sur vos gardes !"

*Jack ! Laisse traîner tes yeux et avertis-moi avant la première attaque, je ne veux pas recevoir de flèches dans le dos !*

Maitre de Jeu Messages : 94

Le jeune homme se retrouvait au milieu de quelque chose qui le dépassait. Il ne savait pas si ce qu’il faisait était juste ou pas. A vrai dire il ne savait même pas ce qu’il faisait tout court. Il se contentait de suivre les informations, les instructions. Car comme on lui avait souvent dit :

- Tu es un guerrier extraordinaire, nous avons besoin de ta force.

C’était donc ça. Il n’était donc qu’un outil qui allait servir dans cette guerre. Mais après tout, était-ce vraiment quelque chose de mal, ou bien était-ce une bonne chose ? A vrai dire il ne le savait pas trop, il se contentait d’avancer. Et puis il se disait que quelque chose d’intéressant pourrait arriver s’il continuait dans cette voie.

A propos de voie, la voix d’un des hommes raisonnait faiblement et le ramena à la réalité. Il se trouvait dans ces catacombes, pour accomplir sa mission.

« Mais c’est quoi déjà ma mission ? Ah oui tuer ceux qui s’opposent aux autres du groupe.. »

Son regard toujours aussi neutre il scrutait les alentours mais n’apercevait personnes. Peut-être s’étaient t’ils déjà enfuient. Ou bien était-ce l’inverse, peut-être que c’était son groupe qui fuyait.. Cette situation le laissait un peu perplexe.

Il prit finalement la parole :

- Dites-moi leurs positions j’irais m’occuper d’eux.

Il avait parlé avec un d’évidence comme si le simple fait qu’il puisse perdre dans l’histoire était inenvisageable.

Leaf regardait le reste de la bande d’un air perplexe en attendant les instructions. Il ne comprenait pas pourquoi ils n’étaient pas encore allés à la rencontre des ennemis.

"Vous êtes Eséenne, n'est ce pas?"

- En effet je le suis... Mais chut, nous parlerons plus tard, les...

Elle ne finit pas sa phrase. Elle la sentait. Son instinct fit un bond dans sa poitrine. La MAGIE. Elle était à l'oeuvre, et elle pouvait la sentir autour d'elle. On les espionnait. Le sort était faible, mais le résultat était là. Ils rattrapaient leurs ennemis, sans doute étaient ils plus méfiants qu'elle ne l'avait pensé. L'homme qui maniait le bâton et l'arc sursauta, armant son arc avec célérité. Lui lançant un regard apaisant, elle posa doucement sa main sur son épaule pour l'intimer au calme. Il n'était pas expérimenté, mais il ne devait surtout pas céder à la panique. Elle sentait toujours la magie rôder, mais elle devait avertir ses compagnons, et éventuellement faire fuir l'espion magique par son avertissement. Plus loin elle pouvait percevoir légèrement le bruit que faisaient leurs ennemis en accélérant.

- On nous observe par magie. Accélérons, nous allons les perdre sinon.

Ils accélérèrent eux aussi, le silence n'était plus extrêmement nécessaire, cependant ils faisaient toujours le moins de bruit possible. Le Demi-Elfe maintenant son arc prêt en cas de besoin, ce qui satisfaisait Eowynia, qui armé son arbalète de poing, car elle aurait bien le temps de dégainer l'un de ses katanas après avoir utilisé son arme à distance.

Des silhouettes finirent par se dessiner, ils les avaient rattrapés, et percevaient leurs ombres. Levant le bras, l'Elfe déclencha le mécanisme de son arbalète, dans l'espoir de toucher quelqu'un à travers les ombres. Un cri de surprise retentit. Avait elle touché quelqu'un ? Avait elle loupé un adversaire de quelques infimes centimètres ? Elle ne le saurait que lorsqu'ils les auraient totalement rattrapés. Au cas ou, elle replaça un petit carreau dans son arme à distance.

- Préparez vous, le combat ne va pas tarder...

Et en effet, grâce à sa vue perçante améliorée par son pouvoir, Eowynia pouvait apercevoir les formes mouvantes de leurs ennemis. Allaient ils enfin leur faire face, se mettraient ils à courir ou abandonneraient ils quelques uns des leurs pour ralentir le groupe de défenseurs ?

Il semblait que le combat était inévitable désormais, chose qu'Elende aurait souhaité le plus tardivement possible, de préférence après avoir récupéré l'objectif. Son compagnon se proposait de les retarder, enfin de s'en occuper comme il disait, mais seul contre tous, il doutait que sa résistance soit bien longue. Et ôter les membres les uns après les autres ne feraient que les mettre toujours plus en difficulté.

"Ils sont sept, nous sommes en infériorité numérique mais l'environnement peut jouer en notre faveur. Trois d'entre eux sont massifs, ils seront sans doute plus simple à éliminer en premier, leurs armes ne sont pas adaptés pour un endroit aussi exigu. Deux autres sont plus petits et plus rapides, il faudra y faire attention. Il y'a aussi un mec à la peau noire avec un arc qui ne semble pas malhabile avec, il pourrait être embêtant dans des couloirs comme celui-ci. La dernière me semble plus puissante, elle m'a repéré sans problème. Une elfe avec deux longs sabres, on pourrait la maîtriser en arrivant rapidement au contact mais je n'ai pas plus de détails sur elle..."

Ecoutant tout en courant, leur chef de groupe hocha la tête en grognant à la fin des paroles du jeune asméen. Dix mètres devant, une intersection se dessina et sur un signe, ils se déployèrent de chaque côté du croisement en forme de T. Elende et le chef de groupe à droite, les deux autres bandits et le jeune torse nu à gauche. Embuscade des plus simples mais qui pourrait porter ses fruits.
En s'aidant du pouvoir de Jack, Elende se fondit dans les ombres environnantes et attendit comme tous les autres, en silence et accroupi, que le premier ennemi se démarque. Un des bandits sembla prendre la fuite en trottinant dans un conduit sombre, le bruit de ses pas se répercutant et se multipliant sur la voûte des égouts. Peut-être leurs ennemis penseraient que le groupe ne c'était pas arrêté.

Les mains sur les pommeaux de ses coutelas, Elende respirait longuement, les yeux fermés, et, quand les deux premiers colosses eurent franchis le seuil de l'intersection, le groupe se jeta sur eux et la petite troupe éséene. Les deux premiers tombèrent en un souffle et, lui-même, se faufila entre tous, à peine plus perceptible qu'une ombre dans la nuit et dans son élan, bouscula l'archer à peau noire d'une brusque charge de l'épaule. Une de ses lames brilla d'un éclat sombre et piqua vers les reins. Il fallait en finir le plus vite possible.