Arnaque, crimes et bourrage de gueule... [Eowynia Silindoreil]

La bière, sortant d'un tonneau, éprit par la pression du robinet, douce blonde ou brune selon les préférences qui vient ce répandre dans sa douce mousse au plus profond d'un verre nommé choppe. Particulièrement épais, il permet un meilleur coup sur la table de bois et éviter les dégâts matériel que peuvent parfois lui faire endurer l'homme. La première de la journée qui coula dans ma gorge fut ce midi, puis arriva une tournée, et une autre... quoi ? comment ça vous me dites que nous sommes déjà en pleine nuit ? Qu'elle importance ! L'on vit pour boire et l'on s'en contente, je suis donc bourré depuis plus de six heures, et je tiens à conserver ma forme...

Pour être bourré à la bière, rien de plus simple... buvez: BUVEZ MES AMIS ! Le retour de mon voyage se fit ce matin, je suis officiellement trappeur selon les rites anciens, je n'ai même pas pus prendre le temps de raser ma barbe, même pas prendre celui de me pauser, j'ai encore sur moi mes habits qui ont fait route, d'ailleurs en ai-je déjà eus d'autres ? Soudain, je grimpe sur une table, cri bien fort pour attirer l'attention dans la salle, puis enfin me met à chanter:

"Au vous pouvez chercher voir et revoir dans tous les coins...

C'est alors qu'un blond agité vint me rejoindre, tout le monde chantant à capella religieusement ce chant de bar, nous entamâmes ainsi la première jig de la soirée...

"Jamais bière n'aura si bon goût que celle que l'on trouve parmi nous
Jamais bière n'aura si bon goût que celle que l'on trouve parmi nous
Quelques soit la taille de votre choppine même dans une bouteille divine
Quelque soit la taille de votre flacon...
Il doit venir de n'ot ragon"

Et ainsi vint le vingt et unième cul-sec de la soirée. J'étais jeté, bon pour la morgue et le vomi dans le foin, pourtant je tenais, j'en avais trop vu pour m'arrêter à un comas aussi idiot que pathétique, l'ambiance était fantastiquement allumé ce soir là, et les heures passaient avec une douce odeur de magie, de bourrés, et de musique. Un gars vint de nul part pour jouer d'une guitare acoustique, un autre à la viole, et moi même à la cornemuse, quelqu'un portant une caisse clair autour du coup arriva à son tour, et un chanteur arriva aussi, et ainsi nous nous mîmes à jouer ce que j'appellerais "un digne son de bourré" [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Tout le monde dansait, criait, c'était juste magnifique, au bout d'une heure je laissais mon rôle de musicien relevé par un joueur de bombarde, manque de souffle.

Tranquillement je m'asseyais dans un siège, commandais de nouveau une jolie blonde, je soufflais tranquillement et doucement pour reprendre mon souffle de ces temps joyeusement agités, je me remémorais alors tout ces entrainements, toutes ces journées passés à me forgés, depuis mes 17 ans, même je pouvais remonter bien plus loin si je comptais mon éducation Maarzac, désormais j’étais un trappeur, la douce et fine récompense. Bien entendu, je ne l’étais pas encore tant que Col ne m’avait pas accepté officiellement, mais je n’en était plus loin, je le touchais du doigt, j’avais terminé ma formation…

C’est alors que, pendant que mon verre se vidait, je pus remarquer son étrange face polis, contrairement aux précédents qui tous présentaient des formes incurvés, je pouvais même voir à travers, et c’est ainsi que je vis… Accoudé au bar, courbes élancés, visage pure comme une rose blanche sous une douce clairière en pleine forêt, une elfe, mon regard ne pouvait se soulever de cette brune, aussi élégante, que… quel était ce mot ? Belle… oui, je l’utilisais autrefois, il y a tellement longtemps. Mais soudain, comme par pure opposition vint se pauser un énorme bonhomme, tête de porc sorti de sa boue, gueule défoncé, il s’approcha de la demoiselle… mon esprit criait déjà « hé ! Casse toi ! Qu’Est-ce tu fous là tu me gâches la vue »… mais soudain, le pire arriva, ce fut le drame.. Cette bête immonde vint causé à la dame… lui, de son charme répugnant tel la bave visqueuse qu’il était…

Ma bouche déjà entrouverte, mes jambes révoltés avant le reste de mon corps, je me soulevais depuis mon siège vers le monstre, il se mettait même maintenant à secouer le bras de la dame pour qu’elle daigne l’accompagner. S’en fut trop, mon corps parla à ma place, mes jambes se mirent à courir, mon épaule partit en arrière, mon poing se ferma, mes yeux se plissèrent, lui tourna la tête lentement pour me faire face, il ne venait que tout juste de m’apercevoir, mon bras partit, il était trop tard pour faire demi tour, même sa taille gargantuesque ne vint pas m’en dissuader, et ainsi, mes doigts de toutes leurs puissances vers exploser sa tronche de macaque. Le sang coula de son nez alors qu’il s’écroulait sur le bar. Mon sixième sens m’alerta aussitôt, il n’était pas encore chaos, il se relevait déjà, et ainsi je me baissais dans l’instant pour éviter un retour, remontait d’un nouveau coup, piétinait son bide immense de mes bottes, renvoyait un coup, un autre, lui s’écroulait au sol, moi je brisais une chopine contre le bar, et la tendait vers lui, mais, en rampant, il s’était déjà éloigné. Je me retournais vers la jeune elfe, lui lançais un sourire chaleureux, profitant avec plaisir de cet instant.

"Jamais bière n'aura si bon goût que celle que l'on trouve parmi nous
Jamais bière n'aura si bon goût que celle que l'on trouve parmi nous
Quelques soit la taille de votre choppine même dans une bouteille divine
Quelque soit la taille de votre flacon...
Il doit venir de n'ot ragon"



Des hommes ivres chantaient lorsque la belle Elfe entra dans l'auberge perdue au beau milieu de la Forêt des Murmures, le joyeux chant à boire faisant sourire Eowynia qui ôta le capuchon qui masquait son visage. Perdue dans la Forêt qu'elle tentait de traverser, l'ouïe exceptionnelle de l'Elfe lui avait fait entendre le joyeux vacarme provenant de cet endroit. Pour une auberge en plein milieu forestier, elle était drôlement fréquentée ! Se dirigeant vers le bar, elle commanda une bière afin de se plonger dans l'ambiance lorsque de la musique s'éleva. Une guitare, une viole, et une cornemuse. Le joueur de l'instrument à vent l'interpella. Des traits gracieux, d'une grande beauté, et des oreilles légèrement pointues. Sans doute un demi-sang Elfe. Celui-ci paraissait particulièrement alcoolisé, mais il tenait bon, sûrement habitué à la boisson. Il laissa cependant sa place à un joueur de bombarde au bout d'un moment pour s'asseoir et commander une nouvelle bière.

Son attention fut alors attirée sur un homme, lourdeau à la panse grasse et à la peau luisante, fortement alcoolisé, l'homme empestait la bière à plusieurs mètres de distance. Il ne sembla pas remarquer la moue de dégoût d'Eowynia à son approche. De près, il était encore plus horrible. Visage porcin au nez écrasé, double menton plein de plis, cheveux clairsemés d'un blond sale, abject.


- Hey Mam'selle, z'êtes bien jolie v'savez ?! J'vous inviterai bien à danser tiens v'nez !


Une réplique sèche, cassante, l'alcool commençant à monter à la tête de la jeune femme, n'importe quel autre homme aurait comprit qu'il n'avait aucune chance, mais l'homme visiblement grisé par l'alcool ne sembla pas se rendre compte de la situation, trop envieux d'avoir Eowynia a son bras pour ne serait-ce qu'une danse. Elle avait bien senti pendant qu'elle buvait tranquillement sa bière, puis sa deuxième puis sa... Elle ne se souvenait plus très bien du nombre, peu importait. La chose sûre, c'était que cet homme n'allait pas tarder à avoir un mauvais souvenir de l'Elfe si il ne se retirait pas au plus vite.


- Vous rigolez hein ! Allé v'nez !


Et il lui saisit le bras, alors qu'elle restait sur place il lui secoua avec son air de benêt niais, insistant pour qu'elle l'accompagne. Alors que l'envie de le gifler allait lui faire accomplir l'acte, un poing fermé s'interposa entre l'homme empâté et Eowynia. Le demi-Elfe qu'elle avait remarqué il y avait quelques instants s'était immiscé, la violence des coups qu'il portait à l'opportun laissant Eowynia de glace. Après tout, il avait ce qu'il méritait à une puissance quelque peu disproportionnée, mais l'important était qu'il comprenne après tout que la belle Elfe n'était acquise à personne. Son «sauveur» lui adressa un sourire chaleureux en la regardant.


- Je vous remercie, même si j'aurais pu m'en débarrasser seule...


La voix douce et mélodieuse d'Eowynia sembla effectuer comme un charme, le demi-Elfe était plongé dans le stupéfiant regard émeraude de l'Elfe, qui le soutint, contemplant de plus près le beau visage de son interlocuteur. L'alcool rendant vite sociable, elle lui adressa un sourire en commandant deux bières au patron de l'auberge qui s'éloigna en maugréant.


- Encore une qui amène la baston où elle passe... Et qui c'est qui va nettoyer, hein ?!


Toujours souriante Eowynia reporta son attention sur le joueur de cornemuse, et se présenta avec chaleur alors que le patron revenait avec les bières commandées, deux blondes qui n'attendaient qu'une chose, être bues...

Cette voix, chantant doucement telle le doux son du vent entre les arbres, plongeant dans les feuilles, berçant les tranquilles collines, elle n'était que caresse, grâce et beauté. Ces mots résonnaient en moi, et doucement m'apportaient une chaleur inconnue, étais-je ivre à ce point ? Non, je préférais croire que cette elfe était douée d'un enchantement. Je tentais de faire fit de ne pas être trop submergé dans son regard, si pure, pierres précieuses lumineuses et resplendissantes, je me perdais en elle, je me perdais dans sa beauté comme l'on se perd devant la contemplation d'un paysage aux attraits merveilleux. Son doux sourire vint flotté sur une commande de deux bières, une femme qui commandait une blonde pour moi ? Le genre de choses qui auraient put me pousser à l'épouser sur le champs...

Cette jeune elfe me rappelait des pleines au loin que j'avais eus plaisir à parcourir dans maint voyages, mais elle m'évoquait aussi la chaleur d'un bon feu de camp, ou la douceur d'un feu follet. Je m'évadais tranquillement à l'attente de ma bière, pendant que une de mes oreilles légèrement pointu surprenait l'aubergiste à s’alarmer sur son sort, ainsi je saisissais ma bière la tendait vers l'elfe dans un signe de respect, en prenais une bonne gorgée, plissais les yeux, puis enfin tirais une bourse de ma manche la pausais comme signe de paye pour les deux consommations, et pausais ma main sur la hanche de la belle brune pour l'orienté vers une table libre juste à côté. Dans un dernier geste je me retournais, regardais l'aubergiste droit dans les yeux et en lançant une pièce lâchais: "Pour la femme de ménage !" avant de rejoindre à mon tour la table.

Un sourire se dessinait au coin de ma lèvre, épris dans la vue splendide de l'homme au loin énervé de se revoir une pièce à la figure, mais heureux d'avoir de l'argent en plus, paradoxe fantastique. Mon regard retournait vers l'elfe, elle venait de se présenter avec chaleur et douceur elle se nommait Eowynia, encore un nom qui m'envoyait loin dans de vieilles nostalgies, j'y voyais alors un océan si profond, et des couleurs infinies que je ne pourrais décrire, et à mon tour je décidais de lui offrir avec honneur mon identité:

- Enchanté, je suis Miguel de Cëderana trappeur des montagnes, pour vous servir ! Mais dites moi, je suis heureux de voir qu'il n'est pas étrange de voir une créature aussi splendide que vous, se joindre à une beuverie, les gens dotés de beautés que j'eus croiser jusqu'alors avaient toujours l'inquiétante manie de faire des manières... Ah oui, désolé d'avoir frapper à votre place, je ne voulais pas vous offenser...

Un sourire profond se dessina sur mon visage, je m'amusais ainsi, aussi bourré que je l'étais, à jouer à donner un air de noblesse à mes quelques petites phrases. Je buvais chaque moment passé devant cette elfe, et je sentais que la soirée, à mon plus grand plaisir, n'était pas prêt de finir.

- Enchanté, je suis Miguel de Cëderana trappeur des montagnes, pour vous servir ! Mais dites moi, je suis heureux de voir qu'il n'est pas étrange de voir une créature aussi splendide que vous, se joindre à une beuverie, les gens dotés de beautés que j'eus croiser jusqu'alors avaient toujours l'inquiétante manie de faire des manières... Ah oui, désolé d'avoir frapper à votre place, je ne voulais pas vous offenser...


L'Elfe adressa un sourire au dénommé Miguel, sourire plein de chaleur, et facile après avoir bu de nombreuses pintes de bière. Malgré tout, elle leva à son tour sa chope en direction du demi-Elfe, plongeant son regard émeraude dans les yeux dorés de son interlocuteur. Elle avait l'impression de se jeter dans un océan d'or en fusion... Après avoir avalé une gorgée, elle prit la parole.


- A vrai dire l'ambiance était tellement entrainante que je me suis laissée pousser par l'envie d'une bière... C'est quelque peu étrange de voir une femme aimer une bonne blonde de temps en temps, mais à vrai dire, les clichés sont souvent bons à enfreindre...


Tout en parlant, elle caressait d'une main évasive le fourreau orné d'or de son katana où était gravé un aigle d'or finement ciselé. Qui pouvait en effet se vanter d'avoir un jour vu une guerrière Elfe se soûler à la bière ? Fort peu certainement. Or, c'était exactement ce qu'Eowynia était en train de faire, et ce sans aucune gêne. Son interlocuteur était fort charmant aux yeux de la jeune femme qui, au cours de ses longs mois de voyage avait su acquérir de l'expérience auprès des hommes. Elle était donc sûre de son charme, et, malgré l'était légèrement grisé par l'alcool dans lequel elle se trouvait, elle voyait bien que Miguel n'était pas insensible à son charme naturel, tout comme une bonne partie des autres hommes ivres de l'assemblée.

La soirée semblait bien s'annoncer, Eowynia et Miguel avait commencé à discuter avec enthousiasme, leur conversation étouffée par la pagaille qui régnait dans la pièce, lorsque l'homme porcin que le demi-Elfe avait frappé revint, accompagné de trois de ses copains aussi gras et à la peau aussi luisante que lui. Les joues rouges tant ils avaient bus, ils titubaient en se dirigeant vers les deux Elfes qui les regardaient avancer.


- Toi là ! T'vas r'gretter d'm'avoir frappé ! Moi et mes copains on va t'le faire r'gretter !


La voix pâteuse à cause de l'alcool, l'homme semblait parler comme si il avait la bouche pleine de nourriture ce qui eut le don de dégoûter encore plus Eowynia qui, sous l'effet de l'alcool fut plus prompte à réagir qu'elle l'aurait été en temps ordinaire, et surtout, elle ne tenta même pas de parler à l'homme avant. Dégainant son katana à une vitesse incroyable, la fine pointe de la lame se retrouva sous le menton du type qui avait osé parler, le fixant de ses yeux verts emprunts de colère. Les deux autres hommes allaient se jeter sur l'Elfe lorsqu'elle bondit, tranchant la gorge du type qu'elle menaçait, et glissant avec grâce derrière les trois hommes comme si elle entamait une danse. Une danse mortelle, un ballet funèbre et macabre qui engendrerait la mort...

La soirée risquait d'être plus épicée et explosive que prévu...

La conversation fusait tranquillement désormais, nous faisions délicieusement connaissance pendant qu'au son de la musique dans mon dos, je dessoûlais à petit pas. L'elfe était resplendissante. Mon regard s'échappait souvent sur la finesse de son visage, ces courbures élancés et attirantes, elle savait qu'elle était convoité, cela se voyait dans son regard, peut-être même aimait-elle cela ? Que des hommes la désire... Il m'arrivait parfois lors de la discussion de ne pouvoir m'empêcher de lui lancer un sourire chaleureux, amicale, mais aussi plein de convoitise, j'aurais tant aimé la tenir dans mes bras juste un moment...

L'elfe semblait elle avoir la manie de toucher le manche en or de son katana, je pouvais lire en elle comme dans un livre, il en revenait de mon domaine, son arme avait faim, et elle n'hésiterais jamais à s'en servir, elle était sans doute du même type que moi, amoureux de la puissance d'une lame, et des ravages destructeurs. Et bientôt, elle put elle même me le confirmer... Le petit groupe revenait vers nous, et alors que le gros lard sur lequel j'avais tapé tentait de s'imposer, la douce Eowynia lui sifflait déjà sa lame sous son coup. Les deux autres fondaient sur elle, elle trancha une première gorge d'un geste vif, et enchaîna de quelques pas beaux et nobles. Sans perdre de temps, je me levais de ma chaise, bondissait sur la table en dégainant à mon tour mon katana, le levait au dessus de ma tête, exécutait un rapide et précis saut par dessus la jolie brune, et arrivé à porté d'un premier homme, lui coupais le scalpe avec précision, j'enchaînais d'une roulade pour en éviter un second muni d'une hache, remontais vers lui en enfonçant mon arme dans son torse, puis en faisant pivoter mes talons, tourner mes poignets, avec grâce, je me retournais. Je lançais alors un sourire vers l'elfe, mais cette fois différent, plein de fierté, et de compréhension entre guerriers.

J'aimais à exécuter des gestes puissants et précis, et une bonne vieille bagarre était le meilleur endroit pour réveiller de vieux fatigués. Venus de nul part... enfin si, de leurs sièges, trois nouveaux dégainaient des dagues aiguisés, mais comme les précédents, ils ne faisaient pas le poids face à un véritable guerrier. Je pliais les genoux, tendais, ma lame et attendais l'arrivée de ces trois incapables soûlards, je levais le bras et découpais le membre d'un premier être, balançais ma lame en arrière pour en tuer en second... le sang ruisselait sur le sol. Mais ce fut alors que je perdis contrôle, repoussant le troisième être d'un coup de pieds en pleine tête, l'aubergiste de toute évidence importuné par ce surplus de lavage que je luis offrais, tira un carreaux depuis une arbalète, il fallait déguerpir et vite, je prenais Eowynia par la main gauche, et sans même regarder devant face à la foule et les quelques flèches qui fondaient vers moi, je donnais coup sur coup pour me frayer un passage, jusqu'à voir enfin une fenêtre sur laquelle je décidais de plonger... Traversant la fine vitre et arrivé ainsi sur le seuil de la forêt, je vérifiais que ma main tenait bien toujours celle de l'elfe, ma tenue ensanglanté, ne faisait que me rappeler que la porte était à deux pas, et qu'ainsi bientôt nous allions être rejoins, je rangeais mon katana à mon fourreau, et commençant à fuir, j'osais demander:

- Douce Eowynia, auriez-vous une monture, qui en ces lieux ne pourrait que nous être utile ?

Très vite, tout avait dégénéré et s'était enchainé à une vitesse prodigieuse. Miguel avait tué les deux autres rustres qui accompagnaient le désespérant et immonde dragueur qui était la cause de l'effusion de sang. Les deux porteurs de katanas se regardèrent avec un sourire. Ils se comprenaient. De par leur utilisation mutuelle de la même arme qui imposait le respect, mais aussi grâce au combat qu'ils menaient tout deux ensembles. Mais rapidement, d'autres ivrognes se mêlèrent à l'effusion de sang qui tournait en bataille générale. Le demi-Elfe en tua trois à lui seul, alors que d'autres s'étaient jetés sur la belle guerrière qui avait tranché les membres et répandu le sang avec la grâce et la noblesse d'une danseuse mortelle, et la nonchalance féline d'une panthère qui abat ses proies sans aucun effort. Une danseuse funèbre, dansant un ballet macabre avec ses adversaires...

Mais elle et Miguel déchantèrent bien vite lorsque l'aubergiste s'en mêla, en sécurité derrière son comptoir et armé d'une lourde arbalète, il tirait des carreaux meurtriers en direction des deux Elfes fauteurs de trouble. Le demi-sang attrapa alors la main d'Eowynia, l'entrainant vers une quelconque sortie. Par pure chance, alors qu'il l'entrainait dans une fuite salvatrice, la belle parvint à briser un carreau de l'aubergiste grâce à sa lame affutée alors qu'il allait transpercer les deux fuyards. Lui, taillant un chemin à travers la foule, et elle tuant tout ce qui passait à portée de sa lame assoiffée de sang, ils traversèrent bientôt une fenêtre pour atterrir au dehors afin de commencer à fuir.


- Douce Eowynia, auriez-vous une monture, qui en ces lieux ne pourrait que nous être utile ?


L'Elfe lâcha alors la main de Miguel, lui intimant alors en silence de rester où il se trouvait, et retourna à pas furtifs près du rade où ils avaient commis un massacre. Doucement, elle pénétra dans un petit bâtiment annexe, l'écurie, où un puissant ronflement indiquait que le garçon qui s'occupait des montures dormait profondément. Toute en furtivité, elle s'approcha de sa monture dont elle flatta doucement l'encolure, lui intimant à l'oreille et d'une voix douce de se faire discrète. Intelligent et très bien dressé, le noir destrier comprit l'ordre de sa maitresse auquel il répondit par un profond souffle dans la main de sa maitresse, et se laissa guider hors du bâtiment par la bride, le seul bruit perceptible lors de la manœuvre étant le léger tintement de l'armure lourde du cheval.

Une fois sortie, elle l'enfourcha souplement et rejoignit Miguel au trot, figure même de l'aristocratique descendante qu'elle était. Lui tendant la main, elle l'invita à monter en croupe, chose qu'il fit immédiatement avec facilité. Le demi-sang passa un bras autour de la taille de l'Elfe qui mit son destrier au galop à travers les arbres afin d'empêcher au maximum d'être suivis, le puissant destrier à peine gêné par le surplus de poids que leur fuite occasionnait. Petit à petit, la forêt se faisait plus dense, et elle passa alors au pas, des souvenirs de lectures à propos de cette forêt lui revenant à l'esprit, elle en fit part à son compagnon. Bien que légèrement ivre, l'Elfe parvenait à rester maitresse de ses pensées et à exprimer ses explications d'une vois tout aussi douce et mélodieuse qu'à l'ordinaire.


- Ces bois sont animés par une conscience propre... Nous devons faire attention à ce que nous faisons en ces lieux... Sinon mieux vaut pour nous retourner à l'auberge nous faire égorger...


Eowynia avait en effet appris qu'une sorte d'âme animait cette forêt, qu'il ne fallait donc en aucun cas menacer la faune ou la flore de quelque manière que ce soit à moins de vouloir périr étouffé par des fougères ou autre végétal, ou toute autre chose de bien pire encore... Comme des créatures de légendes qu'il ne valait mieux pas avoir sur son chemin... Ce qui ne ravissait guère la guerrière lorsqu'elle pensait à sa mort. N'imaginant pas voir sa vie ôtée de cette façon, la belle demoiselle préférait que son compagnon soit au courant des risques qu'ils pouvaient courir en cet endroit plutôt que de mourir bêtement à cause d'une bête erreur...

La puissante clameur se mêlait avec force aux fracas et aux vacarme qu'animait déjà l'auberge. L'on pouvait les entendre, saisis de panique, le bruissement des bottes sur le bois sec qui s’enchaînaient dans un grincement malaisé. Les mûrs en tremblaient presque de cette vibrations acéré résultat malheureux de l’affluence soudaine. Et l'on entendait des cris, des frappes qui cognaient le vent, des injures, des souffles abusés; tous n'avaient qu'un but, ouvrir cette satané porte, pour, au plus vite rejoindre les faiseurs de trouble.

Il m'en suivit alors d'une étrange sensation, partit chercher noble monture, la main d'Eowynia lâcha la mienne, légèrement, au creux de ma joue, mes traits se crispèrent, qu'elle douceur avait la peau de cette magnifique elfe, lui tenir la main encore n'était que gourmandise, tel le plaisir de toucher une pâtisserie et de l'observer dans tout ces détails, d'un doigt habile d'en retracer tous ces contours.

Cela m'avait tant donné envi de me lancer emporté, de descendre jusqu'à son coude, et si le temps me le permettait de descendre plus loin encore sur ces courbes gracieuses et élégante, dignes et scintillante d'une beauté éternelle. Je voulais me laisser tenter à bercer ces cheveux, à les contempler encore et toujours, à sentir leur douce odeur, à m'en imprégner... Cette elfe semblait si douce, était si belle, mon esprit la regrettait déjà.

Tout alla vite, au loin le bruit puissant d'un grincement, d'un bois renverser avec violence, la porte était entrouverte, mes pensées m'avaient perdus, seules quelques secondes m'avaient séparés de ma fuite, mais déjà, trop de monde se précipitait vers la même sortie, et ils s'écrasaient les uns sur les autres pour passés, alors que d'autre, tentaient l'envol par les vitres, déjà si bien abîmés. Ce fut alors, qu'au loin, une fraction de seconde, mon regard croisa celui de l'aubergiste, je lisais en lui la peine de cette journée dévastatrice, mais aussi le regret, qu'en fin de compte, ceux qui voulaient exercés représailles, ne manquaient pas de sérénité pour saccager les lieux.

Enfin, l'elfe revint, au galop sur sa monture, reflet de sa chevelure de soie. Elle débarquait ainsi telle une lumière dans cette forêt de tristesse, elle semblait entouré par un étrange halo de lumière, si noble, si souple, si magnifique, mon regard se perdait en elle. Je grimpais aussitôt, et passais ma main prêt du ventre de la jeune femme. J'étais heureux que cela ne puisse être qu'une évidence de la tenir ainsi, en réalité j'aimais ce contexte, j'aimais sentir sa peau douce et chaleureuse sous mes doigts. Lorsqu'il eurent passés maints bois, maints arbres et feuille si douce, dont la verdure devenait hors à l'approche d'Eowynia, elle m'honora de sa voix...

Elle semblait donc en savoir beaucoup sur ces lieux, où du moins suffisamment pour tenir une conversation vu la situation de beuverie dans laquelle nous étions. Il était donc dangereux de jouer avec ces bois, une erreur pouvait être fatale... Je ne pouvais faire autrement que de boire ces mots, j'étais devenu un objet amorphe éprit d'un regard fou sur cette elfe, je n'en pouvais plus, il me fallait la voir dans les yeux. Ce fut alors que je remontais ma main vers son menton, orientais doucement son visage vers le mien, puis plongeais dans ces yeux, je tentais de voir en elle toute la pureté de son âme à travers ce regard. Je plongeais dans ces yeux émeraudes alors que nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, j'aurais aimé pouvoir me perdre ainsi à jamais...

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Je sentais son odeur, m'en imprégnais, la laissait s'imprégner le long de ma joue pour y couler lentement et venir décrocher un sourire au coin de ma lèvre, sa douceur dépassait alors montagnes, plaines et fleurs que j'avais pu voir, sa beauté était plus grande que celle d'une douce rose éclose à l'aube au printemps. La tension se créait entre nos deux visages, ma main descendit lentement le long de ses courbes, tout d'abord n'effleurant que tout juste sa peau, puis voyant son regard se détacher lentement, ma main vint caresser son corps avec plus d'envergure encore, davantage à chaque avancée, mes lèvres touchaient alors enfin les siennes. Avec légèreté elles s'imprégnèrent de leur ample saveur, leur vigueur, pour d'un geste si poser, tel un doux doigt sur une flaque d'eau, si retirer doucement et recommencer ainsi une fois ou deux jusqu'à que la tension ne fut plus palpable. Ce fut alors qu'égaré à jamais dans son regard tel le pèlerin abandonné sur la plaine désertique, avec fougue, passion et attachement, je venais l'embrasser langoureusement avec gourmandise, emplissant son être de caresse, écoutant son coeur battre avec force, longeant ces courbes, ainsi je survolais mille monts et montagnes, ne m'arrêtais pas et renforçais mes caresses à en faire perdre haleine, pour atteindre les nuages au plus profond de cette onctuosité infinie.

L'alcool qu'elle avait ingurgité continuait à se diffuser dans ses veines alors qu'ils chevauchaient, et l'Elfe se sentait de plus en plus légère, euphorique et nageait dans un océan de paix. La main que Miguel avait posée sur sa taille diffusait une légère chaleur à travers le cuir noir de sa tunique, une sensation qu'Eowynia trouvait fort agréable. La main de Miguel trouva alors son menton avec douceur, tournant la tête de la jeune femme dans sa direction. Surprise, la belle se perdit dans le regard doré du Demi-Elfe, s'égarant dans un profond et hypnotisant océan doré. Leurs visages étaient alors proches, dangereusement proches, et Eowynia se laissait porter par les prunelles d'or de son compagnon, gagnée par l'ivresse, elle sentait le désir, l'envie dans les yeux de Miguel, et elle sentait son odeur, une odeur mâle, douce et enivrante, son souffle exhalait légèrement l'alcool.

La main du jeune homme descendit lentement sur ses courbes en les effleurant, s'arrêtant sur sa hanche. L'Elfe se laissait presque bercer par ce doux contact, perdant presque conscience de ce qui se passait autour d'eux, oubliant qu'ils chevauchaient, se focalisant juste sur cette main qui, finalement, remontait et descendait sur ses courbes douces avec de plus en plus de pression. Leurs lèvres se joignirent, se cherchant tout d'abord à quelques reprises, pour finir dans un chaos de baisers, comme si elles dansaient un ballet chaotique dont la fin n'aurait que le plaisir de l'autre. L'enivrant contact faisait battre le cœur d'Eowynia à une vitesse folle, leur baiser devint chaos, et l'Elfe ferma les yeux, passant d'une vision dorée à une vision noire, accentuant toutes les sensations qu'elle pouvait avoir, les poussant à leur paroxysme.

Elle revint à la réalité lorsque son destrier sauta de quelques centimètres par dessus une grosse racine, secouant lourdement les deux êtres perdus dans une mer de volupté. Tournant vivement la tête, Eowynia vit une ombre venir dans leur direction. Cela se trouvait être un homme dans une petite carriole tirée par une mule qui se dirigeait vers la sortie de la forêt.


- Hey jeunes gens ! Vous qui avez l'air d'aimer vous amuser ! Dites moi, ça vous dirait de l'herbe à rêves ? J'en ai de la bonne à pas trop cher, tout droit venue des Plaines Sempiternelles !


L'Elfe réfléchit un instant qui dura quelques secondes, puis avec un regard à Miguel qui ne semblait pas contre, la demoiselle reporta son attention quelque peu altérée par l'alcool sur le douteux revendeur d'herbe.


- Et bien, pourquoi pas... Combien nous la vendriez vous ?

- Ah, ma demoiselle, c'est d'la bonne ! Je la vous fait pour vingt pièces d'argent, prix d'amis ! Et pour vingt de plus, je vous remet cette bouteille d'Hydromel venant de Salëmeï !


Eowynia eut un moment de doute. Jamais, sans l'ivresse qui l'habitait elle n'aurait songé à accepter l'offre de l'inconnu. Mais Miguel ne semblait pas vraiment enclin à refuser. L'Elfe sortit des pièces de sa bourse, les tendant vers l'homme qui lui remit un paquet ainsi qu'une bouteille. Ils se saluèrent, et repartirent quelques instants au pas. Trouvant une clairière, ils descendirent de monture en titubant, Miguel tenant dans ses mains le paquet contenant l'herbe, et Eowynia tenant la bouteille, ils s'effondrèrent en titubant et en riant dans l'herbe verte. Il sortit alors une pipe, et, sous le regard intrigué de la belle Elfe, tassa l'herbe nouvellement acquise, et alluma le contenu, faisant exhaler une fumée douce au parfum entêtant. Lorsqu'il lui tendit, l'Elfe inspira la fumée, la sentant s'infiltrer dans son corps avant de ressortir en volutes par ses lèvres et des formes abstraites.

Ils partagèrent ceci à tour de rôle, la bouteille d'hydromel ouverte à laquelle ils buvaient à même le goulot. Petit à petit, le monde changea sous les yeux d'Eowynia. Les couleurs se faisaient plus claires, plus belles. Des nuances de rose, d'orange et de jaune naissaient là où elles n'avaient pas lieu d'être. Des champignons énormes avaient poussés, pleins de couleurs eux aussi. Plus le pouvoir hallucinogène de l'herbe aidé par l'alcool étendait son emprise sur l'Elfe, plus le monde se faisait coloré, illusoire, fantasmagorique. Et elle riait, elle riait avec une fureur indicible, comme si elle ne pouvait s'en empêcher, ce qui était le cas.

Puis, le contact du sol dans son dos se fit oublier, elle se sentait flotter, le corps de Miguel tout près d'elle. Ils riaient en regardant les constellations, en voyant les étoiles bouger comme si elles allaient tomber, ou au contraire s'éloigner jusqu'à disparaître de leur champ de vision. La réalité perdait du terrain, et tout n'était plus qu'un immense délire rempli d'hallucinations...



(Juste pour le plaisir : Le monde vu par Eow : )

Spoiler:

Le soleil, maître de tous les astres, si grand et fort, qu'entre feuilles et branches sa lumière venait encore bercé mes rêves dans la tranquille forêt. Où étais-je ? Qui le sait, la dernière bouteille avait raison de mes dernières défenses, ce baiser... si bon... si doux. Écroulé au sol d'une mystérieuse clairière mon corps se rappelait soudain de la force exercée par la terre, tout était flou, les images se confondaient, la bouteille que quelques instants plus tôt, je venais d'ouvrir, était désormais vide, encore une disparition sans explication ! La vue habituellement horizontale se penchait enfin, comme pour dire bonjour au monde d'un nouvel et le laisser glisser sur ces ciels devenus sols.

Je riais... oh oui je riais, je me souviens de ce sourire, si brillant, étincelant avec douceur... magnifique bouche que celle de cette elfe, je m’agrippais à elle comme je le pouvais, nous tentions alors de rester debout, l'un après l'autre étalé sur une herbe verdoyante. En parlant d'herbe, l'elfe vint en sortir une nouvelle, si fine, à l'odeur si douce, je laissais mon nez en profiter lentement avant d'accompagner sa présence de ma jolie pipe en bois, bien tassé d'un geste habituel, d'un geste vif, je craquais une allumette, puis venais la déposer sur l'herbe, elle se laissa embrasé, tout d'abord avec vigueur, puis plus lentement. La fumée se rependait en moi, je me délectais à plein poumon de son parfum si délicat.

Après quelques magnifiques tirages, je vins m'approcher lentement de la belle Eowynia, et lançais "Aspires lentement !", ainsi je vins tirer à nouveau sur la pipe, puis pauser mes lèvres sur les siennes pour, dans sa bouche, y venir relâcher ma fumée. Je restais ainsi devant elle durant je ne sais combien de siècles, à la contemplé d'un regard désireux, avant de lui céder enfin l'objet pour elle toute seule.

Enfin, l'effet arriva, toutes les images devant moi vinrent fondre, une musique s'anima si... planant ([Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]), je me levais, et laissais alors à mon corps la liberté de mouvement qu'il réclamait, je dansais, mon corps se berçait de toutes les ondes de la forêt, les arbres revenaient encore et toujours, sous ce soleil, oui encore ce soleil, si brillant. Tout un monde se créait en moi, je devenais celui que j'étais au plus profond de moi, me retrouvais. Les couleurs si vives, si belles, se perdaient encore et toujours dans un tourbillon à la fois étrange et bon.

Je voyageais, le ciel, autrefois bleu devenir soudain scintillant... d'une blancheur infinie. Mers et océans se perdaient dans les horizons lointains et inconnus. Faisceaux infinies, la lumière s’efface, foudroiement de couleurs, tourbillons sans fin, mes souvenirs divaguent, tout s’essouffle, l’obscurité laisse place au blanc immaculé, ma pupille en tressaillit, avant que une fois encore, dans le néant, tout s’essouffle.

Le temps n’est que vent, et n’est pas plus dure que la douce fumé qui s’échappe de ma pipe de bois, la vie ne tient-elle vraiment qu’à un fil ? Tout espace n’est qu’incalculable, certains s’oublient dans le pénombre, d’autres survivent, je divague…

Mais soudain, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] tout dégringola, se compressa à une vitesse folle, les couleurs se ternirent pour devenir proche de l'obscur, et ainsi, mes pupilles s'ouvrirent à nouveau !

Je soufflais doucement, ma vue m'était revenue si soudainement, tout était si clair et net, je fixais ma main, elle n'avait rien de particulier, tout était naturel, je fermais les yeux à nouveau, j'avais simplement rêver, simplement... Une porte s'ouvrit en moi... Mes souvenirs revinrent, n'avais-je pas fini dans une forêt ? Tout d'un coup ma vue changea, première surprise, j'étais sur un lit rouge pourpre gigantesque dans une salle aux mûrs de pierres, autour de moi, un foutoir impossible, meubles sur meubles renversés, au sol, étaient répandus les plumes d'un oreiller, une grande flaque de vin rouge, et à ma droite... une poule, picorait dans ce qui semblait être... un trésor, grande caisse de bois, renversé dans un vomit de joyaux et pierres précieuses. Je constatais alors qu'un collier de diamant pendait autour de mon coup, à ce propos, mon torse était nu et laissait dévoilé mes tatouages... où étaient mes vêtements ? Pour seul habit reposait sur mes jambes un bas de toge blanche.

J'entendis alors des cris, je levais la tête juste un instant, suffisant pour voir dans la pièce des singes passé d'un coin à un autre, je m'aperçu alors d'une énorme brûlure sur le drap. Et à mes côté, dans une magnifique robe rouge volumineuse sortie de nul part, dormait paisiblement la douce Eowynia... Une question simple me venait à l'esprit... What the hell ???

Tel l'insoutenable brouillard qui envenimait mes pensées, je me levais doucement retenu sans effort par cette douce impression si simple, de voir les choses autrement, su un autre point de vu. Une chose était sûr, tout ce qui était là n'était qu'amas d'une antre incohérente et impossible et à vrai dire, je ne cherchais pas d'explication, cette vague inconnue longeant plaines sur plaines en traversant les nuages, qui avait comme unique sens un vide intersidéral, m’excitait au plus au point dans l'idée de cette plongé profonde vers les abysses, vers l'inconnu...

En ma compagnie, la charmante jeune elfe, courbes élancés, regarde profond d'un émeraude, et ces tatouages sur ses cuisses qui se révélaient me ramenaient à mes plus infimes plaisirs pendant que mon regard se perdait dans sa chevelure noire de jais. Je ne pus répondre à ces phrases alors que mes lèvres buvaient le parfum exquis de ses paroles, comme j'aurais aimer la tenir, humer son odeur et m'en imprégné. Mais pour le moment, il nous fallait suivre le tapis rouge tendu par le destin.

Des escaliers de pierres descendu à la va vite, je la suivais à ma vitesse, et ainsi nous arrivâmes vers une première porte. Surprise ! Une orgie ! Alors qu'un regard à mi blasé à mi étonné se rependait sur mon visage, l'on nous invitais déjà du regard à rejoindre cette étrange compagnie... Eowynia claqua la porte, sa stupeur ne semblait qu'égaler la mienne, je la prenais alors par la main, et d'un pas décider, m'aventurais à toute vitesse à travers les couloirs, sans but, sans raison précise du choix de ma route. L'envie me pressait... laquelle ? Eh bien tout simplement, je n'avais pas ma pipe, ma belle pipe en bois avait disparut, heureusement que le regard de la beauté à mes côtés soutenait la détresse soudaine que je ressentais.

Mais, une note me fit arrêter soudainement le pas [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Un son sans égale, proche de la mandoline, petites notes douces et harmonieuses des aires lointaines. Je me perdais dans ces sons alors qu'à nouveau je pressais le pas pour en découvrir l'origine. Gauche, droite, gauche, droite, et soudain j'ouvrais une porte... Devant moi, au fond de la salle, assis sur une simple chaise de bois, était assis un homme, ses longs cheveux tombaient jusqu'à ces épaules alors que sa tenue moulante noire mettait en valeur ces bracelets en cuir. Il jouait d'un étrange instrument plaqué noir, qui de plus était difforme, aussi aplatit qu'asymétrique. Seulement six cordes reposaient dessus, alors que durant sa douce mélodie son pieds recouvert d'une haute botte de cuir donnait le rythme.

Je m'en approchais, alors qu'il relevait la tête, le morceau terminé...

- Incroyable qu'elle mélodie envoûtante ! Qui êtes vous ô noble musicien ?

- Bienvenue dans ma chambre noble inconnu !Je suis Dimebag Wylde Hettmustaine Darrell, maître des arts musiciens des roches de Pelgfort...

- Enchanté je suis Miguel de Cëderana, Trappeur Maarzac, mais dites moi quel est l'instrument si étrange que vous tenez là...

- Ah ceci mon ami est un lutiae !! Puissante invention des mages, autrefois les maîtres musiciens se réunissaient prêt des roches de Pelgfort pour chanter les histoires de la vie, mais leurs arts se complexifièrent, et tous nous fûmes éparpillés et exilés dans les roches les plus éloignés, il y a maintenant trente ans, j'ai mis au point cet instrument magique à six corde qui a la capacité d'augmenter la puissance du son... Avec le temps je lui est donné la force du roc, et un nouveau son s'est créé, écoutez de vous même...

Il lâcha alors de son instrument un accord si lourd [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], si baveux si tranchant, que mes oreilles en vibrent encore alors qu'il débutait déjà la première partie de sa mélodie, des solos orgasmiques se prêtaient aux jeux alors que mes cheveux s'hérissaient déjà sur mon crâne... Incontrôlable ma tête exécutait déjà un mouvement de va et viens.